Chroniques concerts
07
Mai
2018

Qui a eu cette idée folle un jour d’unir catch et roll ?

Sound of the ESouth, responsable de la parution des trois carnets de La Route sans fin, mais aussi le club de catch Tigers Pro Wrestling ! Après avoir installé le stand de bouquins, tour de piste d’une soirée hors-norme où, déjà, tout se passera dehors. Sur le gravier trois fois béni de la Secret Place est érigé un vrai ring de catch d’une taille impressionnante mais aussi un petit barnum où se produiront les groupes.

C’est justement le trio marseillais de SHUN & HIS HAPPY FAMILY qui ouvre les hostilités avec un chouette set de punk rock / pop mené par un chant mélodique dont l’auteur n'est autre que le guitariste, la bassiste est pour sa part une sauvage (qui non seulement a un jeu de scène tawartagueul mais n’hésite pas, en coulisses, à agresser physiquement les journalistes innocents) tandis que le batteur se distingue par une propension à taper pour le moins fort tout en montrant une grande finesse dans son jeu.       

Les catcheurs, annoncés par Steve, déboulent et le combat se montre beaucoup plus rude par rapport à l’idée de ce que le public - nous inclus - se fait de la discipline, on parle ici de catch à la française, où les coups sont portés, les techniques du genre expéditives (z’aurez qu’à regarder les vidéos qui seront en ligne pour constater) et nous nous ferons un devoir de poser quelques questions à ces sportifs impressionnants mis en valeur par les commentaires parfois hilarants (« oh mon dieu ! Il lui a latté les couilles ! ») de deux officiels pour le moins doués dans leur genre, tout comme le courageux arbitre.

CAPITAINE COOKIE prend la suite avec un blend de musique hell-ectronique bien space et de sons plus organiques et rock, c’est vrai qu’on pense souvent à la scène des années 90 de Madchester quand on fait un peu attention, on aimerait bien en écouter plus car en bon libraire occasionnel on s’est plutôt consacré à ged-y-casser qu’à véritablement écouter, et on n’est pas loin de le regretter tant ce qui nous parvenait aux feuilles sonnait foutrement bien.

Deux nouveaux catcheurs se précipitent sur le ring pour un combat qui s’avèrera malheureusement final après une petite série de conneries dont on aurait pu se passer. Ce qui n’enlève rien à la performance des sportifs engagés dans un combat une fois de plus servis par des commentaires qui valent leur poids en Picon et un arbitre novice mais impliqué, Steve, death-y-dément irremplaçable.

Malgré sa fin abrupte, on a passé une bonne soirée, spéciale Ged-y-casse à tous les copains qui sont venus montrer leur soutien à nos œuvres, en particulier les inimitables sœurs Le Béguec.

 

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