Chroniques CD
15
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

On se doutait qu’après un Crazy world fort honnête et sa pléiade de singles au succès intergalactique plus tard 1,

SCORPIONS risquait de se gaufrer. Ce n’est pourtant pas tout à fait le cas avec Face the heat, coproduit avec le canadien Bruce Fairbairn, ze producteur à la mode pour le hard rock désormais dit commercial (d’AEROSMITH à KISS en passant BLUE ÖYSTER CULT, VAN HALEN, AC/DC et BON JOVI).

Certains morceaux comme les puissants Alien nation (démontrant au passage des velléités de modernisation dans la façon de composer), No pain no gain (sûrement la devise qu’applique le groupe depuis ses débuts en…1965 !), Taxman woman, le speedé Nightmare avenue ou l’attaque en règle Ship of fools, sorte de retour éclair aux années Blackout dans le genre imparable, voire à un Kicks after six qu’on n’oubliera pas de sitôt, vielen Dank Francis & Co. !)

Peut-être même qu’on pourrait ajouter Unholy alliance ou les très radio-calibrés Someone to touch et Hate to be nice, tout autant que les jolies ballades Under the same sun (aux chouettes inclusions de sitar) et Lonely nights. Pour autant, la ballade Woman et ses orchestrations moches est loin d’être la plus enthousiasmante de SCORPIONS.

S’il on peut noter quelque chose de clair, c’est que les allemands n’ont pas envie de tourner en rond plus de vingt ans après la publication de Lonesome crow, les expérimentations sont discrètes, les tentatives de diversification itou, mais elles sont bien là, et un bon gros son hardos avec, va savoir ce que réserve à son public un SCORPIONS nouvelle formule (ciao Francis Buchholz, un musicien ne devrait jamais approcher la calculette, bienvenue à Ralph Rieckermann, petit génie du Conservatoire) après, une fois de plus, une tournée on ne peut plus conséquente.

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