L’Alter ego de Näamlock et Monsieur K. (Artus Films BD - 2021)

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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Présenté comme un « roman cinématographique », L’Alter ego est la première bande dessinée publiée par les illustres éditions Artus Films qui,

si elles ont déjà sorti des livres, ceux-ci concernaient presque tous le cinéma ¹, alors hop une corde de plus à leur arc !

Les auteurs nous racontent l'histoire de Martin, un homme dont la solitude suite à une séparation finit par peser. Comme on a toujours un collègue conseillant de s'inscrire sur un site de rencontres dans la boîte à problèmes, Martin teste donc le truc. Mais comme tout le monde le sait sûrement, on ne tombe pas toujours directement sur la personne idéale et le candidat doit se fader de multiples rendez-vous avant de trouver quelqu'un de compatible. Mais ça, c'était avant de rencontrer Alice que sa fille va se faire un plaisir de détester bien sûr mais que lui trouve fascinante. Au point qu’elle lui donne envie de reprendre le scénario d'un film qu’il mit au placard pour longtemps, L’Ultime battement d'ailes de tes sombres désirs, un giallo pour lequel de fil en aiguille il parvient à trouver un producteur ! Tout irait bien si Alice n'était pas atteinte d'une maladie mortelle… Et puis c’est quoi cette malédiction avec les chats ?!

Une histoire où chaque case représente un jour et une action, choix un peu casse-gueule mais qui permet de rentrer au plus près dans l'univers des personnages, que l'on devine peut-être un peu autobiographiques parfois, leur vie dessinée est heavy-demment constellée de références au cinéma, à la littérature, à la culture en général. On pense ainsi à Sam Peckinpah, Kafka, Ridley Scott et Giger, Takashi Miike, David Cronenberg, au Spiderman pré-Venom, à La Mutante, et chacun trouvera bien des détails qui lui rappellent d'autres titres et personnages. Les tricheurs iront lire les bonus qui comme dans les DVD de chez Artus sont présents au menu avec pas mal d'informations sur le projet ; on est perso assez content d'avoir vu la plupart de nos intuitions coïncider avec les intentions des auteurs. L’horreur se manifeste petit à petit, dans un savant crescendo très cinéphile, alors rien à braire du dernier Astérix, on achète indépendant, local, bis si tu veux !