Chroniques CD
23
Oct
2000

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Alors déjà, on vous voit venir : hard rock + musique classique = METALLICA…!

Sauf que figurez-vous que SCORPIONS, quand on fait un petit peu de recherches avant d'ouvrir son claque-merde, avait été contacté bien avant afin de mener à bien ce projet à l’époque d’un genre nouveau, mais les calendriers des uns et des autres mettant le boxon habituel, le disque ne put sortir avant le XXIème siècle… Pareil pour METALLICA dont l'idée originale remontait à bien plus loin que l'année de sortie de son propre disque, demandez à Cliff tiens. Mais que les allemands soient accusés par les gogos d'une tentative de monter dans un train qu'ils auraient pu conduire eux-mêmes, les boules ! Y a des périodes comme ça, quand ça veut pas, ça veut pas…

On n'a pourtant pas affaire ici à un gadget quelconque, mais bien à un travail qui a nécessité pas mal de réflexion au sujet de l'adaptation des morceaux afin de ne pas sonner à côté de la plaque, et ça commence bien avec une intro pétant comme le dernier générique James Bond avec une partie classique bien péchue, typiquement cinématographique, et boom, le morceau intitulé Hurricane 2000 ne devrait pas causer de surprise au fan du groupe ayant tout de même bien souffert les années précédentes avec des disques allant du moyen à l'horrible 1. On avait logiquement un peu peur qu’une compilation semi-camouflée ne soit encore qu’un coup d'épée dans l'eau avec pour conséquences, encore, de belles rafales sur l'ambulance déjà bien malmenée…

Certains passages de ce disque frôlent l'impeccable (Wind of change est particulièrement chouette, Crossfire est une excellente surprise, Lady starlight et la Deadly sting suite itou) tandis que d'autres sont un peu plus dispensables (le morceau-titre par exemple qui sonne comme une ballade d'une bande originale d’un Disney de Noël et la reprise de l'enfant star Tiffany Here in my heart rejoint carrément la variété ; certes bien foutue) mais globalement la surprise, si c'en est une, n'est pas forcément mauvaise, elle est de toute façon facilement supérieure aux derniers travaux studio, ce qui fait espérer vivement un nouveau disque qui rachète cette quasi-décennie loin de ce que l'on est en droit d'attendre d'un groupe du calibre de SCORPIONS. En attendant, ceux-ci donneront leur première représentation classico-rock en ouverture de l'énorme Expo 2000 à Hanovre, juste à côté de leur lieu de naissance, autant dire à la maison, la classe intégrale qui doit filer des frissons à n'importe quelle star du monde !

Et Satan sait qu'ils la méritent quelque trente-cinq ans après leurs débuts ! On note que seul le vrai cœur de SCORPIONS (Rudolph / Klaus / Mathias) est crédité tandis que tous les autres musiciens sont considérés comme des invités, même Zucchero est - malheureusement - venu faire un tour. Ah, et puis on se demandait combien de temps tiendrait le groupe avant de nous gratifier d'une pochette pourrave dont il a le secret depuis des lustres, c’est chose faite : cette dinosaurette endimanchée doit faire tout drôle dans le catalogue prestigieux des EMI Classics.

Nan ?

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