Chroniques CD
05
Déc
2008

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

tromatized youth hardcore hxc nantes cd

Ouaip, à un moment faire des cassettes, compiler des trucs à l’arrache, c'est bien, mais quand tu n'as pas tous les renseignements tu ne t'éternises pas toujours.

Tu passes aussi complètement à côté de plein de choses primordiales, l'esprit d'un groupe c'est aussi les illustrations, ici celles de Stéphane Pich, tout simplement mortelles dans leur hommage au cinéma intouchable des années 1970-80, celui des Conan, Mad Max et Toxic Avenger (et au passage vive Troma Films !), mais aussi La Grande bouffe (French Food First, goddamnit !!), le superbe livret contient aussi une infinité de photos en action pour tous ceux qui auraient oublié que tout se passe sur scène et pas ailleurs ! En plus du graphique, il y a tous ces samples issus de films, tous ces dialogues hilarants, tous ces héros de la jeunesse rassemblés au menu d'un disque qui n'en finit pas d'étonner par la proximité qu'il a avec notre philosophie personnelle : en gros détester tout le monde avec le sourire, le morceau J’aime pas résumant à peu près ce que l'on pense quotidiennement : survivre, c'est rejeter en bloc tout ce qui t'attaque personnellement dans ta vie, particulièrement les discours politiques, les modes, les censeurs, les ayatollahs de très bas étage que chaque minute de la vie nous fait affronter avec le même dégoût. Voilà, nous avons toujours été maniaque des couvertures, des paroles, des adresses, et quand on a tout en entier, la réalité change.

Cet album retrouvé dans l'autoradio de quelqu'un (peut-être le tien Mylène ?), sa redécouverte et celle de son iconographie tout à fait géniale, sa façon de parler, tout ça est encore plus agréable d’autant qu’il renvoie au vestiaire tout ceux qui se pignolent devant une pseudo nouvelle forme de crossover hardcore, car tout est là : la folie furieuse du hardcore d'origine, la vélocité du thrash, la rugosité du punk pour envoyer chier le monde entier sans distinction, en particulier un discours politiquement correct relativement fatiguant, surtout quand tu sers de nazi de service à vouloir faire un tri privilégiant ceux qui ont décidé d'avoir un discours différent des autres. Ouais, euh, enfin, si porter des mocassins fait partie du trousseau, ce sera sans nous, hein ! Pour notre part on pense tenir ici ce que la France a pu sortir de meilleur dans le rayon hardcore vieille école : les musiciens sont parfaitement maîtres de leurs instruments, peuvent jouent avec les mélodies mélancoliques et infliger ensuite le bourrinage total, tout ça dosé comme nitro et glycérine sans se prendre la tête de savoir si ça plaira à quelqu'un, et juste pour ça c'est de l'or audio. Tu veux une cerise ? Le massacre d'un morceau des RAMONES est toujours bienvenu dans l'esprit punk, rien à foutre des copies conformes strictement inutiles !

Ah, bien sûr on note encore la porosité de la scène nantaise puisque le groupe est un rassemblement d'activistes purs et durs : Mehdi le chanteur a fondé le label Hardcoretrooper à l’époque SLAMFACE, Goulax est aussi le guitariste de FOR THE REAL ou GOLDEN DISTRICT, Themar la bassiste est apparue dans les rangs de DIPSOMANIE, et Job le batteur s’est entre autres illustré avec RIGHT 4 LIFE. Et si en plus les chœurs permettent de citer BUNKUM, on fait presque le tour !

24 pistes (enfin…) mais aussi un clip de Melvin’s Revenge, voir ci-dessous !

1000 copies

No posers, no loosers, Nantes hardcore in your face !!

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