Chroniques CD
04
Mar
2021

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

L'introduction synthétique ne ressemble presque en rien à ce qui suit,

c'est-à-dire un rock énergique aux inclusions hipopstpunk et à la production bombastique, comme si on avait pensé à actualiser les vieux sons des SHERIFF et d’O.T.H. tout en réussissant l'adjonction de claviers discrets mais tout à fait bien vus dans des compositions où l'on trouvera aussi les refrains mémorisables à la seconde et même des solos de guitare pas piqués des hannetons. Les textes sont quant à eux bien construits et posés efficacement, pas d'équivoque possible en ce qui concerne un discours directement issu de la vraie vie, ici pas de bla-bla inutile, les figures de style ne sont là que pour appuyer un besoin d’indépendance vis-à-vis des dogmes, de défiance vis-à-vis des uns et des autres, qu’ils soient d’obédience politique ou religieuse.

On avait vu le groupe à Montpellier il y a des années 1 (à l’époque où le mot liberté avait encore une signification en ce qui concerne nos soirées), celui-ci s’est depuis réduit à une seule personne, Ben, le chanteur, à qui Spi, qu'on ne présente plus, a proposé la direction d'un projet de nouvel album de BYE BYE THERESA qui n'avait sorti que deux maquettes dans les années 2010. Les (rares) touches rap ne sont pas du tout incongrues puisque celui-ci, s'il n'avait été corrompu par le plus bas commerce, serait le punk de l’ex-futur. On est juste un peu déçu par cette reprise de NTM trop rock primaire qui aurait mérité une enveloppe bien plus groovy pour rappeler plus clairement l'original ou quelque chose de plus expérimental pour faire tomber l'auditeur de sa chaise. Mais le répertoire original du groupe est lui très réussi, mérite amplement son emballage très chouette de digipak super-classe à dominante de blanc.

Le rouge qui vient cogner dedans représente peut-être certaines fractures, la dose de douleur que laissent transparaître des compositions à strates qui ne demandent qu’à être grattées pour comprendre plus à la profondeur de tout ça. Et ça tombe bien, le livret contient les textes (et ils méritent bien d’être imprimés, ce qui n’est pas toujours le cas chez les « confrères »). Bud l'extraterrestre ne peut que nous rappeler feue notre idole de poids l'italiano Carlo « Spencer » Pedersoli tandis qu'une impressionnante kyrielle d'invités vient jeter son grain de sel apportant chacun sa saveur. Il faut du coup vraiment écouter assidument ce disque pour en découvrir toutes les facettes et les détails, un très chouette recueil pour rappeler une fois de plus que le rock français ne s'éteindra pas de sitôt, du moins tant qu'on sera là pour en parler, non mais !

https://byebyetheresa.bandcamp.com/album/second-souffle

1 voir BYE BYE THERESA [Fra] + IRON MONKEYS [Fra] à Montpellier, Up & Down le 08/02/13.

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