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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Grungy sludge meets power metal (celui d'un PANTERA) with core touches !
Et tout ça dans une ambiance lourde et sombre, mais la mélancolie n’est peut-être pas assez explicite pour nommer l’état d’esprit du quatuor un poil torturé sur les bords quand il s’agit de faire parler la poudre.
Les musiciens parisiens ont en tout cas trouvé comment créer un univers où l’abrasion et la mélodie se tiennent compagnie au bord d’un gouffre que l’on devine sans fin. C'est marrant comme cette époque se distingue par des films interminables et de très longs disques composés la plupart du temps par des morceaux qui ne passent jamais en dessous des quatre minutes (bon, il y en a un, mais il sonne presque comme un interlude). Heureusement pour TIGERLEECH, le style qu'ils ont choisi s'y prête plutôt bien, on prendrait presque le disque pour une seule pièce à peine découpée en chapitres, l'ambiance générale, intime et pluvieuse jusqu’au tonnerre, et le tempo, baston mais arachnéen, jouant l’usure hypnotique.
On note une voix au registre assez étendu, des instruments à cordes très convaincants et une batterie qui ne fait pas semblant de faire trembler les enceintes. Un certain romantisme se dégage de cette chape de plomb qui ne joue pas comme beaucoup le laminoir à tout prix mais bien l'évocation, la narration, et quand on commence à s'ennuyer ferme sur des albums qui s’auto-plagient piste après piste, on est assez content de trouver des gens variés dans l'interprétation et doués dans la composition. En bon vieillard semi-sénile on se passe toujours allègrement du groove metal chépakoi, mais il n'y a qu'un titre qui frise le genre, passons, d'autant que du punch thrash (I'm against it) vient remettre les pendules à l'heure.
Une chouette surprise donc que ce disque qui rejoint les bonnes sorties de cette fin de saison.
On a parfois beaucoup pensé à GRIP INC, mais, aveu, notre ciboulot cramé a souvent tendance à aller chercher plus loin que ce qu'il ne faudrait, non ?
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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