Chroniques romans
25
Avr
2001

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Ou quand on croit prendre une tuile sur la gueule et qu'en fait c'est toute la toiture qui vient avec :

à une semaine de sortir de prison, Ombre perd sa copine dans un accident de voiture. Dans cette voiture se trouvait aussi son meilleur ami, aussi devenu entre-temps l'amant de sa copine. Dur. Il tombe plus tard sur un type mystérieux qui semble tout savoir sur lui et lui propose du boulot. Il devient donc une sorte d'homme à tout faire de celui qui se fait appeler Voyageur. Qui est-il donc celui qui pense que la vie humaine c'est en gros « mener une quête éternelle de la chair, sans se rendre compte qu'aussi douce soit-elle, elle n'est que l'élégant emballage des os. De la pâtée pour asticots » ? Tout simplement celui qui avertit les dieux qui ne croient pas au danger qu'il faut prendre les armes avant qu'ils ne se fassent bouffer par les petits nouveaux : « des dieux nouveaux apparaissent en Amérique, grâce à des îlots de foi en pleine expansion : dieux de la carte de crédit et de l'autoroute, de l'hôpital et de la télévision, dieux du plastique, du Klaxon, du néon. Dieux fiers, obèses et écervelés, gonflés de leur nouveauté et de leur importance. »

Avec une écriture qui peut passer d'un pur et rude langage de rue à des envolées lyriques en un rien de temps, Neil Gaiman livre avec ce pavé où l’humour a une très grande importance une chouette réflexion sur l’Amérique récente qui, vraiment, « […] n'est pas un bon pays pour les dieux. Ils y poussent mal. Ils sont comme des avocats qui essaieraient de pousser sur une terre à riz sauvage. » Gaiman puise bien sûr largement dans les mythologies du monde, dans le folklore américain des origines mais aussi dans sa culture contemporaine, par exemple par cette forme terriblement road-movie mais aussi par les innombrables références qui émaillent le récit. Le fantastique redevient enfin marrant sans oublier d’être intelligent et la lecture d’American gods s'avère un vrai plaisir.

On se demande désormais si la télé (ou un truc du genre) a réussi à en foirer - ou pas - l’adaptation en images. Suspense… On y reviendra !

691 pages, 17,50 €
ISBN : 2846260338

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