Chroniques concerts
16
Sep
2019

Cette année 1 on est à l’heure, youpi, et donc devant le groupe d’ouverture à l’heure dite, après une Alaryk Triple Grain grand modèle de fort bon aloi !

Malgré le fait qu'il fait partie intégrante de la tenue ultime du fan de heavy metal, on comprendra fort bien que le port du cuir sur scène quand on est le premier groupe sur la scène du Pyrenean Warriors Open Air n'est pas une sinécure : avec au moins trente degrés sur la gueule ça fait déjà mal dans le public alors sur scène ! Pourtant le groupe finlandais CHEVALIER fait de son mieux pour ouvrir l'événement numéro 1 des fans de heavy metal de France avec un heavy parfois speed tout à fait honorable avec une chanteuse motivée et un guitariste des plus moustachu comme têtes de proue. Il y a clairement quelque chose de perfectible dans la tenue de scène mais la prestation reste empreinte de la passion du heavy metal, essentielle pour séduire les chevelus.

Avec la complexité invraisemblable qui caractérise chacun de leurs albums, on se demandait si les grecs SACRAL RAGE assureraient tout autant une fois que la navette aurait atterri sur les planches : eh bien plutôt deux fois qu'une avec une véritable explosion de techno heavy /thrash de haute volée : la claque est franchement bien envoyée et on passe un très bon moment qui fait très rapidement le sale boulot côté cervicales car le tempo n'hésite pas à friser avec le très rapide pour revenir ensuite sur des break audacieux qui, non, ne calment pas le hardos en goguette. La voix hyper aiguë aurait pu avoir de quoi agacer quelque peu mais que nenni, l’homme sait y faire, avec force gestuelles, pour embarquer le monde vers une autre planète. Cool.

Il était temps ! Pour une fois que Jésus fait bien les choses : le groupe britannique WYTCH HAZEL, vêtu de tuniques blanches un tantinet décalées au pays du noir mais totalement dans leur délire particulier, assure comme une chef comme sur disque et convie l’auditoire dans un univers qui rappelle vraiment beaucoup WISHBONE ASH, THIN LIZZY et les premiers MAIDEN, la N. W. O. B. H. M. dans son ensemble itou, les mélodies de guitare sont souvent superbes, la voix de Colin Hendra forte en émotions, y a pas à tortiller, ce groupe est une des grandes surprises de ces dernières années, et on passe encore ici un très bon moment entre hard & heavy, on est assez pressé de voir comment le groupe va évoluer dans les prochaines années, support !!!

Pour être franc, on sera un peu moins passionné par le concert bien plus sombre des canadiens de METALIAN, non pas que le groupe soit mauvais ou quoi que ce soit, c’est juste que le soleil et les pintes commencent à taper et qu’il est temps de se poser deux minutes et de serrer quelques louches (au passage, c’est fou de s’apercevoir de tous les potes que l’on a néanmoins réussi à louper), c’est aussi ça un festival. Du coup le rentre-dedans de METALIAN pourrait être décrit comme un hybride cru entre MAIDEN, JUDAS et MOTÖRHEAD pour citer d’illustres inconnus, tout en ayant, merci, sa propre personnalité. On ne peut plus vieille école et maîtrisé de bout en bout, ça tape bien fort, et encore mieux quand ça speede. Hourra.

MINDLESS SINNER est un de ces groupes à la carrière à la limite du compréhensible. Formé au tout début des années 80, le groupe n’a cessé d’enchaîner les splits et les retours, réussissant tout de même en 1986 à pondre un album mémorable, Turn on the power puis un second trois ans plus tard, Missin' pieces. (Encore) Revenu d’entre les morts il y a quatre ans, on se demandait bien ce qui pourrait sortir des enceintes. Tout simplement un heavy metal mélodique entraînant et interprété par des types visiblement heureux d’être là, ce qui rend toujours le spectacle plus sympa encore. Du coup on pensera à aller jeter une oreille sur le petit dernier, The New messiah sorti chez Pure Steel Records en 2015.

C’est sûr, maintenant on le saura : chacun a sa manière de Briser le silence… Les balances qui commencent, so true, sur Le Tirelipimpon n’annoncent pourtant que du bon pour le légendaire BLASPHÈME. Le groupe est très, très en forme, très, très attendu, et prouvera avec un concert quasiment sans faille que la légende est toujours à la hauteur de sa réputation, ces deux chanteurs Olivier et Alexis se chargeant de communiquer une bonne humeur constante à un public qui n'en demandait pas tant. Les avis sont unanimes ou presque, BLASPHÈME offre une des meilleures prestations de la soirée et reçoit l’ovation qu’il mérite après une belle série de classiques du hard rock français survitaminés. Excellente surprise.

Juste avant la prestation des Américains de OMEN on se dit qu’ils sont beaux les guerriers patchés après quatre gouttes sur le site, à un autre époque les gens étaient bourrés avant de se retrouver sous les tables sacrebleu ! En attendant, le heavy metal épique, le power metal, appelez-le comme vous voulez on s'en fout comme ce n'est pas permis, des californiens fait toujours plaisir à voir et la quantité effrayante d’hymnes composés par le groupe est jouée par celui-ci dans la plus grande des formes. Into the arena, ils ne semblent n’avoir peur de rien et communiquent avec aisance cette morgue héritée du Prince of Darkness lui-même. Dommage que les albums récents écoutés ne nous inspirent pas la même chose.

Il est évident qu'on aurait préféré voir les Russes avoir la tête d'affiche et jouer une heure de plus, voire deux si c'était possible tellement on était chaud pour voir retranscrits en vrai les titres légendaires des albums des années du Rideau de fer qui sont tous des tueries (malgré des similitudes réelles avec des morceaux occidentaux). On se demande si АРИЯ se rend compte de la ferveur qui règne mais pour un groupe que pas grand monde ne connaissait, c'est l'explosion de joie générale. Pour un concert pareil, on pouvait se passer d'une reprise, sinon c'est un sans-faute et tranquillement le meilleur concert de la journée et de très très loin. On prie pour les revoir à nouveau pas loin puisqu'il paraît clair que la réaction du public français leur a fait plaisir. АРИЯ kiiiiiill !!!!

On craignait beaucoup que la surprise finale SORTILÈGE (qui n'en n'est plus une puisque quelques dates supplémentaires ont été annoncées) retombe comme un soufflé, la prestation du Keep it true nous ayant que très moyennement convaincu. Il se trouve tout de même que le groupe va délivrer lui aussi un concert de qualité et faire pleurer au moins deux tiers du public sur la moitié de leurs morceaux tant une grande quantité des gens présents rêvaient de voir cet événement avant de mourir. C’est chose faite les enfants et c'est déjà l'heure de repartir à la maison après une journée de dingue sans véritable déception.

Perso on n'aura jamais bu autant d'eau en une soirée mais on ne regrette rien, spéciale Ged-y-casse au coach pas commode Anaïs mais aussi à tous les copains que l'on croise et avec lesquels on n'a jamais assez de temps pour discuter (Chris Moyen, Thomas, Vincent…) et évidemment tout le staff du festival comme d'habitude souriant, passionné et courageux : vivement l'année prochaine même si la barre est une fois de plus placée très haut. On vous aime les Pyrénéens restez comme vous êtes et tout ira très bien !! Et pensez aux portes des filles et aux cendriers de poche pour les fumeurs irrespectueux, j'ai dû ramasser au moins 200 mégots dans ma petit bouteille !!

Éternelle Ged-y-casse à Mark Shelton qui a toujours sa scène à lui. Hailz !

1 archives concernant les précédentes ici : https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=pyrenean%20warriors&searchphrase=exact. Au sujet des groupes, cliquez sur les noms écrits en rouge.

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