Chroniques concerts
05
Sep
2019
alice cooper hard shock rock cd

« On n’est pas dignes, on est à chier », mais on y go, hop, encore 1,

Marseille nous voilà pour le nouveau concert d’ALICE COOPER 2 qu’il nous est permis de voir. Le mec que Nawakulture considère comme son frère depuis trente-cinq piges et votre non-serviteur sont dans le Mercedeath, l’équipage est au complet, libérez la route bande de bouseux, on va laisser des flammes derrière nous ok ?!

Si nous sommes agréablement surpris à l’arrivée d’être dirigés vers un parking gratuit, on se dit ensuite que pour le prix (un peu moins de soixante-dix euros pour des gradins quand on est un misanthrope absolu), on est servis en surprises moyennes : après un food-truck minimaliste et une fouille habituelle, on a droit au passage dans des portiques de sécurité digne de la sortie de Guantanamo (même la ceinture doit être enlevée, heureusement : pas de piercing au zizi !). Après, un concert d’ALICE COOPER au Dôme, c’est aussi, joie, un bar mais sans carte bleue, de la bière, mais sans alcool, nous espérons un moment que le concert aura de l'électricité.

C’est donc avec un foie sec comme un coup de trique que votre non-serviteur observe que c’est BLACK STONE CHERRY qui fait la première partie. Malgré des oripeaux hippies délicatement disposés sur les amplis, le groupe semi-redneck va livrer une très bonne prestation de hard rock. Enfin, s'il on parvient à se concentrer sur le premier plan de la scène, le casseur de baguettes en chef, s’évertuant à jouer l’hybride entre un bûcheron et une majorette fatiguant les amateurs de jeu sobre. Les claviériste et percussionniste sont du coup totalement inaudibles, on a même l’impression que le dernier cité est l’esclave du batteur qui casse ou déplace de quoi équiper une école de musique de village en trois douzaines de minutes (« tu bastonnes, chéri ! »). Épater la galerie pourquoi pas ? Jouer carré, c’est mieux. Un groupe à surveiller tout de même, le répertoire entre vintage et moderne est chouette et, y a pas, ce zébulon de guitariste a de loin de faux airs de Michael Schenker qui font plaisir à voir.

On nous fait plus tard trépigner sur l’intro géniale que l’on a choisie d'être le tordu Years ago et paf, Feed my Frankenstein, No more Mr. Nice Guy, Bed of nails, Muscle of love (!), Eighteen, Billion dollar babies, Poison, Black widow (partie bien trop longue du concert, mais permettant au Maître de reposer ses vieilles cannes), Steven, Escape, Teenage Frankenstein (cool !!), Under my wheels et, forcément School’s out ! Bien sûr qu’on en oublie, mais t’avais qu’à être là ! En dehors des conséquences de l’époque de paranoïa et ce son général vraiment étrange (surtout au niveau du chant, quitte à suspecter des problèmes de voix…), on a passé une bonne soirée avec le dernier grand conteur du rock et son spectacle toujours aussi cool, mais la question subsiste, comment avoir cette fois ne serait-ce qu'un regard pour le batteur, très bon au demeurant, quand la sublime Nita est dans les parages, déchaînée sur sa guitare comme à son habitude et laissant les mâchoires de votre non-serviteur pendre jusqu’au béton. COOPER tient avec ce groupe une formation de folie, on retournera les voir si c’est possible, et si c’est ailleurs.

Spéciale Ged-y-casse à Stéphane (« oh Putèh, 320 y a écrit sur le compteur !! C’est un avion et toi tu dois conduire à 90 putèh !! »).

1 voir ALICE COOPER [Usa] + REVENGE [Fra] à Lyon, Amphithéâtre de la Cité Internationale le 01/12/17, on vous retrouvera les autres en temps et en heure.

2 quelques articles ici : ALICE COOPER.

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