Chroniques CD
23
Avr
2022

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

washington dead cats punk rock français cd

Sérieusement, où est passée la cuillère à sorbet ?!

Car voilà enfin une bonne occasion pour le fan d’Indiana Jones de prendre sa revanche sur tous ceux de La Planète des Singes !

Musicalement, le psycuivrock’n’fucking’roll des parisiens est simplement dévastateur après quasiment quarante années de service : suivie par une section rythmique habile pour transformer en esclaves headbangers les auditeurs innocents, la guitare offre un festival au large éventail stylistique (punk, blues, surf, les détours sont toujours constructifs) tandis que la trompette et le theremin téléportent dans des univers dont nous serons toujours des plus friand, de la science-fiction fauchée des années 1950 au western européen de la décennie suivante en passant par le grand guignol horrifique de toutes les époques.

Mat, à l’image des musiciens qui joutent à ses côtés, n’hésite pas à varier les plaisirs en singeant (ha !) les crooners de l’Amérique qui faisait rêver jadis, en tutoyant un Jello Biafra et sa manière si mordante de balancer ses textes, sur The Swamp thing will get you il devient même le narrateur / chuchoteur inquiétant d’une histoire que l’on aurait pu lire dans un comics perpétuant l’ancienne tradition creepy à la EC type Contes de la Crypte (Corben, au hasard, une véritable obsession, que Wes Craven, armé cette fois d’un George Romero, aurait pu mettre sur pied verdâtre. Euh quoi « tu écoutes ou tu lis ? »

Eh bien la lecture est aussi au programme, les textes ne sont pas imprimés pour les chiens, on y retrouve les obsessions d’un groupe qui partage les nôtres, pardon de digresser, mais notre rock à nous s’écoute certes, mais se lit donc, se regarde aussi (death-y-dément ces visuels !), peut-être à cause d’une jeunesse sous le règne du vinyle qui permettait d’approfondir tous ces détails qui n’en sont pas (bordel !). Quand la lune noire commence à monter, éclipsant d’un coup les lumières rouges, les lumières bleues de l’autorité impuissantes face à la femme serpent à sonnette, une question point : sommes-nous tous des zombies ?

A priori, comment qualifier autrement quelqu’un qui s’enfile douze titres (dont une surprise) sans qu’il ne s’aperçoive du temps passé ? Et que par une emprise inexplicable, il se retrouve à rappuyer sur Play sans moufter ?

Comme toujours, les WASHINGTON DEAD CATS ont soigné lobjet, l’album est livré dans un digifile somptueux qui contient aussi un livret avec les paroles et qui, si on actionne les doigts, se déplie en une sorte de poster splendide.

https://www.washingtondeadcats.com/

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