Chroniques vinyles
15
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

La déflagration de l’album éponyme de TRUST (aussi parfois nommé L’Elite 1)

ne saurait être surpassée, on le croit ici fermement et le public qui s’enticha - enfin - du groupe fin 1979 aussi. Du moins pour le moment. Car le catalogue de tubes contenus sur Répression en fait au moins son égal : Fatalité et son sax pour une fois pas insupportable, le blues acide Saumur où la scansion de Bernie préfigure aussi un rap français encore bien ultérieur, les réquisitoires Le Mitard et son texte de Jacques Mesrine et Sors tes griffes (les lendemains de détention ne sont pas forcément plus heureux que les QHS…), Les Sectes (« Quel est ton dieu, quel est ton but ? Cotise, cotise pour la terre promise »), Antisocial (no comment), Monsieur Comédie (guillotine pour les tyrans !) Instinct de mort (« L’État choisit ses cibles, éclaircit ses rangs »), Au nom de la race (retour de cuivres pas désagréable), Passe (un hard boogie à la AC/DC) : rien, mais alors rien, n’est à jeter là-dessus, une inoubliable fiesta de riffs terribles et de textes furieusement vindicatifs.

Répression, malgré le carton commercial qui finit par arriver, est aussi l’album de la tragédie, celle du décès prématuré du géant Bon Scott (AC/DC ne se remettra jamais de ce 19, et pas 22, février 1980) à qui le disque est dédié, dire qu’il bossait à ce moment-là sur l’adaptation anglaise de certains titres de Répression

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