Chroniques cinema
03
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : science-fiction de l’Est

Scénar : parti vers d’éventuelles planètes dans les parages d’Alpha du Centaure à la recherche d'une vie extraterrestre, le vaisseau Ikarie XB-1 sort du système solaire et perd contact avec la Terre. Comble de malheur, personne ne vient à leur rencontre, eux les habitant d'un « bled perdu de l'univers », et certains esprits s'échauffent dans la promiscuité et le temps qui commence à se faire long. Alors si en plus une femme enceinte a été embarquée alors qu'une autre est restée sur Terre à cause du même état, son mari est en droit d’être contrarié… Mais un jour l'alarme est donnée, un vaisseau approche, l'équipage envoie une fusée de reconnaissance avec deux pilotes qui découvrent que le vaisseau est d’origine terrienne et que ses passagers ont été décimés par un mal mystérieux. Et voilà, quelque chose est entré dans le vaisseau, et endort les membres de l'équipage les uns après les autres. Ah, toi aussi, tu ne trouves pas ça rassurant ?

Tout d’abord, merci infiniment au cinéma de Bédarieux pour cette soirée où ce film tchécoslovaque, une vraie curiosité très influentielle, était suivi de la cultissime Planète des vampires de Mario Bava 0, le tout restauré d'après le matos d'origine et en version originale sous-titrée !

Bienvenue dans une navette surannée du genre labyrinthe rétrofuturiste, moins bricolage que les ceusses à M’sieur Margheriti 1 mais minimaliste à souhait et bercé par des sonorités liquides et pré-psychédéliques, parfois martiales et angoissantes à la fois. A l’intérieur, sous l’œil avide des caméras qui surveillent un peu tout le monde, règnent une ambiance décontractée, des tenues légères et traîne même un robot boîte de conserve pas très doué. Qui n'ose pas, lui, les étranges chorégraphies de la scène de danse, juste énormes.

Dystopique et alarmant quant au nucléaire d’un XXème siècle barbare et honni (et résumé à « Oradour, Auschwitz et Hiroshima »), Ikarie XB-1 déploie une froideur générale fascinante, une ambiance claustrophobique et sombre - post-expressionniste ? - préfigurant déjà la space horror bien avant Alien, 2001 : l'Odyssée de l'espace ou encore Star wars (tiens, déjà une « étoile noire » au programme) et un côté kitsch assez irrésistible que Barbarella bat vraiment de justesse. Peu d'action mais pas mal de tension en crescendo ponctuée par des zooms et des mouvements brusques qui mènent à une fin gentiment inattendue. Une œuvre historique à voir !

0 voir La Planète des vampires de Mario Bava (avec Barry Sullivan, Norma Bengell...) 1965.

1 voir par exemple La Planète des hommes perdus de Antonio Margheriti (avec Claude Rains, Bill Carter...) 1961.

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