Chroniques DVD
03
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : gothique à l’italienne

Scénar : deux jeunes filles viennent se faire peur dans les murs du château où la comtesse Irène a disparu il y a vingt ans. Malheureusement un horrible machin défiguré habite aussi ici, c'est fâcheux, faudra choisir une smart-box plus bucolique la prochaine fois, car le chevalet de torture les conduira à la morgue. Par contre, la fille du docteur, Anne, ressemble à s'y méprendre à la comtesse disparue et le fantôme de celle-ci lui apparaît, elle revit même en rêve la mort de la disparue. Le journaliste dont Anne tombe amoureuse va farfouiller au château. Où l'on entre un peu comme dans un moulin (de la terreur ?) mais d’où on risque fort de ne pas revenir ! Brrr !


Death-y-dément, quelle année que 1963 pour le gothique transalpin ! Les Trois visages de la peur et Le Corps et le fouet de Mario Bava, La Vierge de Nüremberg de maestro Antonio Margheriti, Le Spectre du Dr Hichcock de Riccardo Freda…et Metempsyco, rebaptisé Le Manoir maudit, d’Antonio Boccaci dont ce sera le seul film en tant que réalisateur. Il écrira deux autres scénarios pour le cinéma et s’évanouira dans les ténèbres. Mais il est gravé sur pellicule pour l’éternité car il joue aussi un petit rôle ici.


On ne peut pas dire que l’on croule sous la quantité de célébrités conviées, à part Annie Alberti qui jouera dans plusieurs films (de genres) sur cinq années, Flora Carosello qui tournera entre autres pour Fernando Di Leo, et les très actifs Marco Mariani et Adriano Micantoni, les autres acteurs n’auront que ce film à leur actif ou se recycleront dans la série télé. De toute façon, on ne peut pas dire qu’ils se fatiguent avec si peu de dialogues et tant de musique. La partition, entre mystére et espièglerie, est signée Armando Sciascia, qui a aussi bossé avec Jess Franco.


Bien mené jusqu'à la fin malgré des flottements certains (entre autres les élucubrations des tourtereaux et leur bla-bla cucul…), Metempsyco, habillé d’un noir et blanc usé par le temps, est un film hors du temps, des passages en calèche on file aux bagnoles des années folles, les robes sixties… Pour le reste, la liste est classique, bienvenue en terre gothique : un type atrocement maquillé qui ferait passer Elephant man pour le gendre idéal, des crânes, des armures, de la vieille pierre, des rats… Euh non, ce ne sont pas des rats ! Mais des…cochons d’Inde ?! Peut-être ont-ils pris le même bateau que cet hindou enturbanné dont on se demande ce qu'il peut bien faire là, ne cherchons pas, c’est ça le mystère ! Dites, sinon, la scène avec la caméra qui monte jusqu'au pied du pendu a peut-être été vue par Tarantino nan ?


Bonus : malheureusement pas de V. O. (beuargh les voix féminines françaises !), bandes-annonces de la collection, diaporama, et « La tombe des tortures » (entretien avec Alain Petit de 26 minutes, dans lequel il se pose la même question (?) que nous au sujet des « rats » !).

Infos / commandehttp://www.artusfilms.com/les-chefs-d-oeuvre-du-gothique/le-manoir-maudit-198

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