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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : piraterrestre
Scénar : 1620, Venise : le doge est accueilli dans une grande demeure avec tout le respect qui lui est dû et pour cause, son fils doit épouser la fille des lieux. Le beau-frère du doge a lui deviné que son neveu n'est pas destiné à devenir diplomate et à se marier ainsi, pour l'oncle il est avant tout un soldat. Des pirates s'infiltrent dans la cité et apparaissent en pleine réception, ils dévalisent les convives, à se demander ce que faisaient à ce moment les mercenaires pourtant bien payés puisque les vénitiens ont alors la réputation de ne jamais se protéger eux-mêmes. Manrico, le fameux fiancé, exhorte les habitants à combattre directement sous le signe du Lion de Saint Marc ces pirates menés par leur capitaine moustachu et une femme magnifique aux yeux d'azur. Voguant plutôt aisément, la jeune incarnation Lion commence à triompher et devient un héros du peuple. Pour sa part, il oublie un peu sa future épouse imposée pour cette femme pirate aux yeux ensorcelants. Quand celle-ci est soudain capturée par les mercenaires, il la libère sans qu’elle ne comprenne trop pourquoi, une femme libre ne tolère pas d'avoir un maître, et elle lui fait savoir…
Luigi Capuano revient un an après Machin avec Le Lion de Saint-Marc, un autre film de pirates avec à peu près la même équipe, on retrouve toujours avec le même plaisir la divine Gianna Maria Canale, la musique à la fois super grandiloquente et épique est une nouvelle fois écrite par Carlo Rustichelli, Alvaro Mancori est toujours à la photographie, Gianfranco Baldanello assistant réalisateur, Luigi Capuano lui-même, Arpad DeRiso et Ottavio Poggi se sont occupés de l’écriture, les décors et les costumes sont gérés par respectivement les mêmes Ernest Kromberg et Giancarlo Bartolini Salimbeni, les producteurs Nino Battiferri et Ottavio Poggi sont toujours là, la fidélité, c’est bô ! Trois tronches connues s’ajoutent à la liste : Gordon Scott (maintes fois Tarzan, parfois Zorro auquel Manrico, vêtu et masqué de noir ressemble beaucoup, mais aussi à l’affiche de Maciste contre le fantôme, Romulus et Remus, La Terreur des gladiateurs…), Rik Battaglia (une centaine de films dont La Muraille de feu, Annibal, Sodome et Gomorrhe, Sandokan, le tigre de Bornéo…) et Alberto Farnese (Légion étrangère, Sous le signe de Rome, La Fureur des gladiateurs…).
Death-y-dément, on se demande bien pourquoi le réalisateur italien Luigi Capuano ne fait pas partie de ceux que l'on met régulièrement en lumière quand on évoque le genre des aventures exotiques, de cape et d’épée ou de pirate comme celui-ci. Car Le Lion de Saint Marc est un autre bon exemple de divertissement avec pour (co-)héroïne une femme forte et libre comme dans une belle série de films du même genre que l’on peut presque qualifier de féministe avant l'heure. Petit bémol tout de même, on dégaine assez vite le mot de pirate dans le catalogage du film alors qu’on a plus affaire à un film d'aventure typé cape et d’épée qu’à un film de forbans pur sucre, il faudrait pour cela voir un peu plus de bateaux. On n’échappe pas là non plus à la scène de bal avec des décors et des costumes toujours soignés, mais Le Lion de Saint Marc est encore plus beau que le film précédent, l'ambiance de fête vénitienne est très bien évoquée, on y voit en plus un nombre non négligeable de figurants pour un film à budget moyen. Chouette ! Si quelqu’un sait où se trouve le lieu de tournage avec tous ces châteaux, on prend. Pour une autre vie bien sûr !
Bonus : présentation du film par Christian Lucas (15’), diaporama, bande-annonce
Infos / commande : https://www.artusfilms.com/piraterie/le-lion-de-saint-marc-345
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