Chroniques DVD
08
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : road-movie flics au cul

Scénar : la jeune femme qui descend du bus au milieu de nulle part ne le fait pas par hasard, son mari séjourne dans une institution de « réinsertion » où elle vient l'avertir que pendant sa propre peine pour un menu larcin on lui a retiré la garde de leur fils Langston. Elle est furax et fait évader son mec à qui il ne reste pourtant que quelques mois à tirer pour aller jusqu'à Sugarland où séjourne désormais leur fils dans une famille d'accueil. Sur la route, les deux branques enlevent un jeune flic. L’expérimenté capitaine Tanner prend les choses en main et fait installer des barrages mais le couple se révèle bien plus malin que prévu, ainsi d'ailleurs que leur otage.

Après l’invisible Firelight réalisé à l’âge de dix-huit ans, Steven Spielberg signe avec Sugarland express son premier vrai film au cinéma après quelques téléfilms dont le fabuleux Duel 1. Basé sur une histoire vraie qui s'est déroulée au Texas en 1969, ce film est dès le premier plan typiquement américain (de grandes étendues et surtout la route) l’occasion d’une balade parfois loufoque chez les rednecks dont le réalisateur ne se prive pas de se moquer autant que de leur propension à tirer avant de réfléchir, sans oublier de brocarder par la même occasion la stupidité et l'avidité de la presse en cas de faits divers vendeurs.

Ces Bonnie et Clyde d'occasion (Goldie Hawn est particulièrement irrésistible en poupée givrée ultra-déterminée) ont forcément dû inspirer le couple ultérieur dans Pulp Fiction 2 et on pourra ranger ce film, pour diverses raisons, à côté de films aussi différents que L’Épreuve de force, Les Blues brothers (pour la casse de bagnoles façon industrielle), Un monde parfait (pour le flic partagé entre devoir et peine) ou Tueurs nés (pour les personnages et les dialogues fantasques) qui comportent tous des similitudes d’esprit ou d’image avec Sugarland express, un très beau film pour un premier. On retiendra spécialement cette vision surréaliste d'une longue file de caisses à gyrophare derrière celle du couple, encore plus quand ils sont poussés par celle du chef Himself jusqu'à une station lors d'une panne sèche. Accompagné de John Williams qui compose la musique du film, Spielberg va enchaîner avec une étude fort personnelle du monde marin 3

1 voir Duel de Steven Spielberg (avec Dennis Weaver…) 1971.

2 voir Pulp fiction de Quentin Tarantino (avec Samuel L. Jackson, Uma Thurman...) 1994.

3 voir Les Dents de la mer de Steven Spielberg (avec Roy Scheider, Robert Shaw…) 1975.

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