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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : terror shark
Scénar : on t’avait prévenu : laisse pas traîner tes miches sur le sable quand ce gros poisson guette, les babas cool inconscients seront un mets de choix, ainsi que pour les crabes gourmands sur la plage d’Amity d’ailleurs. Le chef de la police Brody (qui déteste l’eau, comme c'est pratique sur une île !) est débordé par les broutilles mais se retrouve soudain avec un joli sac d'emmerdes. « Chef Brody, vous êtes crispé » se moque sa femme, mais y a de quoi ma p’tite dame. Car l’attaque du requin embête surtout les investisseurs avides de dollars en cette très stratégique veille de la fête nationale où personne ne prend le danger au sérieux. Pourtant, après d’autres carnages, un spécialiste débarque et confirme la présence d'un gros squale, « une machine à dévorer » que des pêcheurs fiers-à-bras, dont le fameux Quint, se proposent d'occire. Et par la même occasion empocher une coquette récompense. Un sac d’emmerdes quoi. Et ce n’est que le début…
En une paire de notes inoubliables, la musique de John Williams est hyper efficace pour hérisser le poil dans son crescendo de la peur vers l’horreur, et Steven Spielberg, après un Duel mémorable (et oui, bon, le drame Sugarland express), pulvérise l’imaginaire des enfants (et celui des autres !) pour des siècles et des siècles avec cette peur subaquatique nouvelle pour les après-midi baignade à Valras. Mais au lieu d’être un simple film horrifique de plus, Les Dents de la mer a aussi un cerveau qui distribue aux intéressés pas mal d'infos sur les requins, l’horreur pédagogique est née même si en fait on trouvera au programme bien plus d'aventure que de terreur pure. Tout de même un vrai choc à l'époque, ce Moby Dick version evil présente une belle galerie de caricatures : le maire le plus con du monde, le chasseur le plus prétentieux du monde (Robert Shaw est excellent en marin féroce, un vrai Loup Larsen * en puissance), le flic le plus malchanceux du monde et, forcément, le requin le plus opiniâtre du monde.
Un film qui a forcément vieilli mais reste sacrément bien foutu avec des images de panique très réussies et des effets spéciaux rigolos, des acteurs dans le trip et, donc, une bande originale mythique (ah, on me dit dans l'oreillette que des passages de la musique finale rappelle étrangement le mièvre Heal the world de monsieur Michael « black or white » Jackson. Le film est considéré comme un des premiers block-busters, il est en tout cas un giga-carton que l’on ne se lasse pas de passer aux enfants pour pouvoir rester à l’ombre l’été : un film UTILE, à l’inverse de ses nombreuses suites pour la plupart sévèrement moisies.
Bonus : des tonnes ! Scènes coupées ou alternatives dont une géniale avec Robert Shaw qui chante, 3 millions de photos, bande-annonce, bêtisier, story board, filmographie, le monde des requins (texte) et le gros morceau The making of Jaws (50’) avec des interviews de Spielberg et Benchley (auteur du bouquin).
* voir : Le Loup des mers de Riff Reb's, d'après Jack London (Noctambule - 2012) ou Le Loup des mers de Riff Reb's, d'après Jack London (Noctambule - 2012) *
https://www.youtube.com/watch?v=tVV6prHhyMQ
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