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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
[Publié à l’origine dans Abus Dangereux N°141]
En France, la chanson contestataire est une tradition qui ne date pas d’hier. De La Complainte de Mandrin au Temps des cerises en passant par Le Chant des partisans, la rébellion a droit à ses refrains. Mais c'est avec Boris Vian et son Déserteur (« S’il faut aller donner du sang, allez donner le vôtre ! »), que le genre finit gravé sur microsillons.
Les successeurs ne se font toutefois pas attendre. Allergique à la discipline et écrivain génial doublé d’un mélodiste malin, Georges Brassens se met à chanter. La peine de mort, l'armée et le conditionnement vont en prendre pour leur grade… Jean Ferrat « prête sa voix à ceux qui n'en ont pas », Colette Magny se révèle être une farouche révolutionnaire, Léo Ferré l’anarchiste n’est pas en reste : « le bonheur ça s’pique, c'est un hold-up permanent, n'oubliez jamais ça ! » !
Viendront ensuite d’autres générations s’inspirant de leur aînés, de Bernard Lavilliers qui s’engage pour les ouvriers ou Renaud se méfie de tous les systèmes (« j'aime pas l’ travail, la justice et l’armée ») en passant par le hard de TRUST et son tube Antisocial, le rap de NTM ou Diam’s, ZEBDA fera même « danser les gens avec du sens »…
Depuis Keny Arkana, Abd Al Malik et Saez veillent encore mais… Chants de révolte livre un clair avertissement : la devise Liberté Égalité Fraternité est chaque jour plus en danger et pourtant : OÙ sont les artistes engagés de la prochaine génération ?
Version longue ici : Chants de révolte ! de Crok Brandalac et Rémy Bousquet (avec Boris Vian, Georges Brassens...) 2016.
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