Chroniques DVD
29
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : placomédie et pétages de boulons


Scénar : en vue d'en faire des thermes et les vendre à un ministre, deux beaux-frères décident de retaper une vieille demeure dont ils viennent d'hériter mais il y aura du taf, le jardin est par exemple une vraie jungle. Des artisans sont donc engagés mais passent plus de temps à jouer de la musique et à voler des trucs, en vue de décourager leurs commanditaires et de s'approprier la maison. Car leur patron est aussi le maire, il s'arrange pour que les autres entrepreneurs refusent le chantier, sabote lui-même les travaux et balance même aux flics les ouvriers au noir… Ce salon du bricolage très particulier dégénère presque en pugilat deux mois plus tard, Goumic et Malju vont devoir être très adroits pour arriver enfin à leurs fins…

Après une trilogie très politique (voir L’Ombre d’une chanceUn linceul n’a pas de poches et L’Ibis rouge), Jean-Pierre Mocky livre une satire de plus qui s’en prend, encore, toujours, à la corruption et aux petits pouvoirs des parvenus politiques qui ne reculent devant rien pour accumuler les profits avec bien sûr une solide équipe d’acteurs : Sim, égal à lui-même en gringalet au regard de cocker battu, Michel Serrault, en diabolique maçon mélomane, Jacques Legras, en éternel éclopé allergique au renard et l’incroyable Antoine Mayor qui campe un flic à la tronche particulièrement marquante, du genre un peu Jaws (voir L’Espion qui m’aimait, Moonraker, Hysterical et Pale rider) sans les mâchoires d'acier mais avec un imperméable (acromégaflic ?).

Mocky balance une comédie foutraque, parasitée par une belle bande d’insupportables musiciens, donne une image hilarante de l’artisanat dans son plus bel apparat avec ses pires représentants possibles, et évidemment les gags pas forcément très fins qui vont avec. On notera tout de même des techniques de travaux très ingénieuses malgré les multiples bras cassés qui composent les équipes et un usage du trompe-l'œil particulière bien vu (ah !) pour séduire l'éventuel acheteur.

On ne tient pas là le meilleur Mocky mais tout de même un joyeux délire auquel prennent part la bande habituelle, car il faut toujours citer ces tronches : Jean-Claude Rémoleux, Dominique Zardi, Gérard Hoffman, Jean Abeillé, Henri Attal… On aurait tout de même été curieux de voir Louis de Funès, prévu à l’origine pour le rôle principal, à l’affiche de cette drôle de comédie, mais l’histoire en décida autrement. En tout cas, l’affaire est claire, si on devait couronner le roi des bricoleurs, c’est Mocky qui finirait sur le trône. Quel foutoir !

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