Chroniques DVD
01
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

john carpenter thriller téléfilm policier

Genre : fenêtre sur proie

Scénar : à Los Angeles, un homme épie et harcèle une femme de l'immeuble d'en face avec télescope et téléphone. Elle lui dit qu'elle va foutre le camp mais il ne la laissera pas faire… Une nouvelle venue, Leigh Michaels, qui se sent seule et décide pour une fois de fuir la solitude, visite un appartement qu’elle prend directement et le fameux maniaque du télescope l’aperçoit immédiatement. Leigh bosse pour une chaîne de télé et dans sa nouvelle fonction elle entreprend de se donne à fond mais un coup de téléphone de l'homme mystérieux commence à lui mettre la puce à l'oreille. D’autant plus qu’elle se persuade que l'homme est aussi passé chez elle. La situation est en fait bien plus grave, l’homme a réussi à installer un système de surveillance via des micros… Leigh commence alors à recevoir une série de cadeaux intrigants, voire effrayants et elle s’aperçoit comme si ça ne suffisait pas que le harceleur semble aussi pouvoir prendre le contrôle de la lumière de l'appartement. Et l’intimité bordel ?!

On l’a vu, John Carpenter a aussi travaillé pour la télévision et dès le début de ce film, sa musique angoissante et son image sombre, on devine que son univers de prédilection, l’angoisse, ne l'a pas quitté lors de sa conception. Déjà, il entretient la sensation de malaise avec de vertigineuses prises de vue des immeubles vus du bas, ces clapiers à solitaires qui n’y rentrent que pour supporter leur boulot, se regardent quand même un peu parfois par la fenêtre, et certains, naturellement, dépassent la mesure tel ce voyeur-harceleur. Et on se met assez facilement dans la jolie peau de sa proie qui ne laisse pas de déconcerter : déjà à sa place on aurait illico débranché le téléphone tant ils sonne souvent dans ce film, au point d’en devenir très agaçant, comme en vrai. On se demande aussi comment elle peut ne pas paniquer devant le nombre d'appels bizarres qu'elle reçoit dans la journée ! Et puis sans déconner, pour quelqu'un qui sait être victime d'un matteur, il est bizarre qu'elle ne ferme jamais ses volets non ?

Oui, vous l’aurez compris, vous êtes hyper forts comme à chaque fois, le scénario - signé John Carpenter Himself - tient en trois lignes, on pensera forcément au Hitchcock de Fenêtre sur cour entre autres mais le film dans son minimalisme est bien mené, bien qu’il ne manque pas d’invraisemblances en tous genres. Allez, disons même qu’il est plutôt réussi pour un film destiné à la télévision (les coupures ne manquent pas de faire penser aux pauses pub, argh !). Bon et puis il faut admettre qu’Adrienne Barbeau 1 est toujours aussi séduisante sans être la bombasse à tronche creuse que l’on pose parfois là sans espoir de jeu d’acteur décent. L’ensemble des acteurs fait un travail honnête, le professionnel à la caméra itou et si le niveau des films pour le cinéma n’est même pas effleuré, ça fait toujours plaisir de faire découvrir les œuvres méconnues des grands maîtres, John Carpenter s’est ensuite lancé dans un boulot encore plus éloigné de son territoire habituel, il signe en 1979 un longue bio…d’Elvis !!

1 Carpenter ne s'y trompe pas et l'épouse après le tournage !

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