Chroniques DVD
15
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : macabre, c’est écrit dessus !

Scénar : ah il s’en passe de belles à la Nouvelle-Orléans ! Dès que son mari décarre, Jane Baker s'empresse d'empoigner son téléphone pour appeler son amant et prétexter n'importe quoi pour laisser tomber ses deux enfants. Mais sa fille n'est pas dupe, du coup elle s'occupe en faisant des expériences comme fumer des clopes ou appeler sa génitrice à l'appartement où elle croit être en sécurité pour recevoir le beau Fred. Jane rit jaune mais s’en fout un peu du moment qu’elle peut jouir, entre autres, de sa liberté, et suffisamment à grand bruit pour troubler Robert, le voisin aveugle du dessous qui en pince un poil pour elle. Quand le jeune fils de Jane meurt noyé dans sa baignoire, elle et Fred ont un accident de la route, Fred est tué, elle en perd la raison. Après un an d’internement elle retourne à l'appartement et fabrique un petit autel en hommage à son amant et l’appelle de tout son corps. Pauvre Robert, éternel éconduit, qui peut même l'entendre en jouir… Bizarre vous dites ? Et que pensez-vous de ce cadenas sur le congélateur ?!

Boum, premier film de Lamberto Bava après avoir taffé aux côtés de son père Mario Bava 1, Ruggero Deodato 2 ou Dario Argento 3, et il apparaît que les leçons ont été bien retenues ! Comme chez Papa, les décors colorés et surchargés ont leur importance, la musique itou (la bande originale court de l’horrible saxophone wannabe-sensuel aux harmonicas bien plus angoissants sans parler du crescendo de violon…), le travail de photographie est vraiment chouette (rappelons que Lamberto a été à la TRÈS bonne école de ce côté-là) en particulier avec ce rouge omniprésent dans les décors d’une ancienne villa de Clara Petacci à Salò, le reste ayant vraiment été tourné à la Nouvelle-Orléans.   

Inspiré de faits réels (brrr…), Macabro - le titre italien - met en scène un amour sans limites qui abolit les frontières de la mort, montre des personnages habités par leur rôle, en tête Veronica Zinny, gamine à la tronche bizarre, Bernice Stegers en bourgeoise en chaleur givrée (si, si, ça existe !) et Stanko Molnar, formidable en aveugle amoureux transi rappelant parfois le personnage obstiné de Karl Malden dans Le Chat à neuf queues. De toute façon, très peu de personnages en réalité se débattent dans une sorte de huis-clos aux touches d'érotisme kitsch et où un beau jeu de suggestion aiguise le voyeurisme. Non parce que quand les choses sont trop claires, par exemple quand le jeune homme se fait savonner par sa vieille devant la voisine, on a le mot malsain en bouche.

Bonus : Nécromantique (entretien avec Lamberto Bava, 23’), bande-annonce originale, galerie d'images et extraits du solide catalogue de l'éditeur (Le Jour de la comète, Qui l'a vue mourir ?, La Guerre des gangs, Torso, La Lame infernale, La Marque du Diable…).

1 on a beaucoup parlé de ce très important cinéaste, clique sur https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=Mario%20Bava&ordering=newest&searchphrase=exact&limit=20.

2 belote : https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=Ruggero%20Deodato&ordering=newest&searchphrase=exact&limit=20.

3 rebelote : https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=dario%20argento&searchphrase=exact.

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