Chroniques DVD
19
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : cluédo venu de l'espace

Scénar : en 1982 en Antarctique pour vaincre l'ennui tout est bon : le ping-pong, les échecs sur ordinateur, le whisky ou tiens, pourquoi pas, la chasse au husky ?! Le chasseur de chien qui déboule à toute berzingue en hélico s'acharne sur sa proie même s'il ne parviendra jamais à l’avoir. Enragé, il tire sur un américain sur son passage puis se fait finalement descendre, faut quand même pas déconner non plus. Évidemment toute communication en vue de faire un rapport à l'extérieur semblent coupée. Pourquoi un norvégien a-t-il donc attaqué la base américaine ? McReady part en reconnaissance, il trouvera le camp norvégien en flammes, les hommes décimés, peut-être même entre-tués. Il ramène en même temps une créature retrouvée là-bas, une saloperie visqueuse qui va s’avérer une véritable peste vu qu’elle reproduit les espèces vivantes qu’elle digère… Bien sûr, la paranoïa s'installe quand les morts surviennent et que tous deviennent suspects aux yeux des autres.

Dans une ambiance suffocante, claustrophobique et glaciale soulignée par une musique adéquate (Ennio Morricone dans une œuvre des plus minimaliste), John Carpenter, après avoir quitté New York avec pertes et fracas 1, situe son nouveau projet, une remise au goût du jour de l’ancêtre La Chose d'un autre monde (1951), en Antarctique. Ou plus précisément en Colombie-Britannique où se déroule le tournage. Quand l’extraterrestre du premier film ne faisait pas bien peur avec son look à la Frankenstein, le maquilleur Rob Bottin a eu une importance capitale dans l'adaptation personnelle de la créature et dans l'élaboration d'astuces innombrables pour inspirer VRAIMENT la peur.

Si on a droit à un casting de vraies tronches (dont le fabuleux Kurt Russell), à des effets spéciaux bien visqueux quand il le faut (la scène avec les chiens est sinistre à souhait…), des grosses explosions et plein de feu (un vrai festival de lance-flamme ouais !), on trouve peu de musique, de dialogue et de fioritures là-dedans, le minimalisme de The Thing est jouissif et fait du film un pur classique de l'horreur à situer entre le Barjavel de La Nuit des temps et Alien. Dites, petite question là, Smirnoff et J&B étaient-ils les sponsors officiels ou oiqu ? En tout cas ça picole sec dans la base !

Le détail du film : le husky s’appelait Jed dans la vraie vie !

La note supp' : pour les carpenterophiles en herbe, The Thing est le premier film d'une trilogie (avant Prince des ténèbres et L'Antre de la folie) que Carpenter nomma l'Apocalypse Trilogy.

Bonus : bande annonce en version originale sous-titrée, notes, photos, filmographies, archives, scènes supplémentaires également en version originale sous-titrée, story board et documentaire de 80 minutes où apparaissent presque tous les membres de l'équipe du film.

1 voir New York 1997 de John Carpenter (avec Kurt Russell, Lee Van Cleef…) 1981.

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