Chroniques Web
25
Nov
2018

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : SFantasticopstory

Scénar : mais que fout donc cette étrange porte posée en plein milieu d'un chantier ?! Personne ne semble pouvoir la faire bouger, ni marteau-piqueur ni pistolet ne l’entame jusqu’au moment où un homme l’ouvre… Serait-ce donc l'entrée d'une autre dimension ? En tout cas, les policiers arrêtent l'homme, un certain Andrew Bennett. Celui-ci donne l'air de se foutre de la gueule du monde, ce qui irrite un poil l’inspecteur Hobbs, chargé de l’affaire, mais aussi d’une série de meurtres laissant sur le carreau des sans-abri à qui un tueur pique des yeux après la vie. Bennett est lui à la recherche d'une mystérieuse statue mais n'est visiblement pas le seul : les cadavres commencent à dangereusement s'empiler sur sa route et montrer du doigt l’inspecteur dont les investigations convergent - encore ! - en direction de Bennett… L'étrange et le terre-à-terre sont death-y-dément faits pour se rencontrer.

    

Oui, ça va, on vous voit venir, Nawakulture-la-matérialiste dégobille quasi-systématiquement à grands jets multicolores sur la culture numérique car elle n'est pas tangible et permet souvent à tout un tas de peigne-zizi de faire les mariolles avec des choses fabriquées à la hâte grâce au portefeuille de Maman et Papa : où sont donc là-dedans, joyaux d’aventure à l’ancienne, les risques physiques, la bricole avec la main, et on en passe et des meilleures ? En tout cas, on n’a jamais dit ici que tout était pourri au royaume du Danemark, témoin la très bonne surprise que se révèle être cette websérie - sorte de suite d’une série audio (sur Youtube aussi, signée Superflame) - évoluant assez loin des productions laborieuses auxquelles on a souvent droit ces jours-ci. Déjà, une histoire qui met en vedette des livres ne peut être que de bon augure et si en plus la musique qui l’introduit rappelle le Hans Zimmer de Sherlock Holmes (qui se serait amusé à faire du Games of Dexter), nous voilà comblé.  

Si certains points prêtent au débat (pourquoi par exemple les sempiternels noms anglo-saxons hein ?) et un budget toujours trop short quand on est passionné, Andrew Bennett est une mini série au pouvoir d'attraction certain qui demande une suite, et vite. Malgré les clichés / petits défauts de profondeur de certains personnages (un flic complètement idiot au potentiel / vouloir comique, une journaliste qui n’hésite pas à s’avilir auprès du plus offrant, un traître de compétition…), on est toujours content de mater un truc tourné à Montpellier et soigné sur tous les postes (photographie et décoration très réussies, décors, costumes et maquillages itou, montage très efficace, bons acteurs, joli générique, effets spéciaux coolos…). On conseillera ça aux fans de, au choix, Doctor Who, Sherlock (la série) et même de…Verlaine ?! Et bravo à Superflame pour son message positif, ça fait plaisir quand la gangrène attaque de partout les consciences fragiles.

[Ah, euh, sinon : le prochain qui tire sur ma Tara, je le débite en lardons. Non mais !]

10 épisodes d’une dizaine de minutes + un making of de vingt visibles à

https://www.youtube.com/playlist?list=PLAuSIrNQ0B289samg0T_Y02sjIphVhARR

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