Chroniques DVD
04
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : film noir au pays de la couleur

Scénar : si, si, il était une époque où le cirque qui arrivait dans une ville été célébré comme un spectacle immense et aujourd’hui c’est le Clyde Beatty Circus qui est la star, des milliers de gens viennent accueillir les magnifiques véhicules de l’armada du rêve dans les rues de la ville. Loin de tout ce tumulte, au même moment un pensionnaire d’un asile d’aliénés est interrogé quant à son état mais death-y-dément, il est trop tordu, dangereux même, pour être relâché. Mais cette fois-ci Dublin O'Malley s'évade après avoir assommé deux gardes, parvient à monter dans un train et n'hésitera pas à tuer les gens qui se mettent sur son chemin en prenant soin de déguiser un de ses meurtres afin qu'on le croit mort dans un accident. Toujours épris d’une trapéziste qui en a épousé un autre, il récupère sa place dans le cirque à la faveur d’un énième incident pour qui un « mauvais génie » aurait bon dos. En fait, Dublin oblige un membre faible du cirque à saboter une partie du matériel pour se venger… Mais l’écrivain Mickey Spillane vient faire une petite enquête sur la demande du directeur du cirque. Et le bonhomme est rusé, très rusé.

La voix off présente l'arrivée du cirque comme le faisaient jadis les bulletins actualités au cinéma et on a beau détester profondément l'exploitation des animaux, il faut avouer que cette vie de saltimbanques ne tournant principalement qu’autour du travail et de la passion avait quelque chose de beau, par exemple lors du long et fastidieux montage, et vu le gigantisme (même les éléphants sont mis à contribution !), chaque petite pièce a sa place s’il on veut que tout roule. Enfin, ça, c’est quand on ne permet pas à un grain (et l’homme en a un beau, de grain) de venir bousiller la belle machine collective. L'acteur qui incarne ce méchant, Pat O'Brien, est en fait surprenant en psychopathe machiavélique, ce personnage inquiétant fait même de ce film un bon moment de cinéma, sûrement plus en tous cas que le crétin de service ou le marchand de glaces « empêché » de travailler puisque les romans de Spillane sont si addictifs qu’il ne peut s'empêcher de les dévorer toute la journée les uns après les autres. Et voilà que l’écrivain, faisant semblant de ne pas être flatté par cette génuflexion de fayot, lui offre en plus son tout denier ! Tortionnaire !

On ne nous enlèvera pas de l’idée que ce deuxième et dernier film de James Edward Grant 1 est un pur panneau publicitaire à double exposition pour le cirque (authentique) mais aussi pour l'auteur à succès Mickey Spillane qui joue son propre rôle (il jouera ensuite son personnage historique, Mike Hammer). C’est aussi l’occasion de voir des animaux pas commodes (quand impressionnant tigre fâché, lui toujours faire ainsi), c’est toujours chouette de voir tous ces fauves rassemblés même si dans le même temps on déteste les voir traînés par des laisses, dirigés par des bâtons, mais le bonhomme Clyde sait y faire pour filer les jetons au public avec des numéros sûrement impressionnants quand on s’intéresse aux « dompteurs » mais y a pas, on détestera toujours les fouets qui menacent les animaux autant que les mâles qui font du harcèlement auprès de celles qui ont réussi à se recaser avec quelqu’un de bien. On aimerait bien un numéro genre corrida où un gros macho avéré devrait faire s’assoir un sanglier (exemple choisi tout à fait innocemment, bien heavy-demment) sans arme, juste avec ses mains boudinées de guerrier du dimanche. Hein qu’on rigolerait, hein ?!

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