Chroniques DVD
04
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

van damme action baston prison film

Genre : prison cake

Scénar : puisqu'on a tué son coéquipier, le flic canadien Louis Burke, en dépit des ordres américains, décide de passer à l'action tout seul. Ça tombe bien puisque les méchants viennent lui chercher des noises mais il aura tôt fait de les éclater. Il découvre sur les lieux des cadavres mais aussi Naylor, un énorme type armé d’un couteau que les balles ne semblent pas pouvoir arrêter, tout au moins au début. Seize mois plus tard, notre spécialiste des missions secrètes pour la police montée canadienne est un peu accueilli comme une star pour avoir - temporairement - débarrassé le monde d'un gros méchant. Puisqu'il n’est pas américain, on l’infiltre dans une prison afin de régler, juste avant des élections cruciales, des problèmes de meurtres qui semblent liés et qui créent une gênante polémique. Sur place, le personnel s'avère tyrannique et très violent, le racisme et la haine règnent, les gangs sont à couteaux tirés… Burke commence d’ailleurs par avoir quelques frictions avec certains mais a tôt fait de montrer sa force, ce qui ne lui porte pas bonheur. Mais son enquête se poursuit jusqu’à l’imprévu glaçant : on transfère dans la même taule Naylor qui le reconnaît direct…

Film de prison classique, violent et noir, doté bien sûr d’un scénario cousu de fil blanc (signé pour la première fois par David S. Goyer qui s’illustrera ensuite avec des histoires de super-héros comme la trilogie Blade, la trilogie Batman de Christophe Nolan, et on peut aussi citer l’excellent Dark City d’Alex Proyas), Coups pour coups est le projet typique bâti pour son personnage / acteur principal, ici l’ineffable Jean-Claude Van Damme que l’on projette dans l’univers horrible de la réclusion criminelle. Bien sûr, on lui oppose un ramassis de faces d’anchois à peine croyable (que pourraient interpréter un Art LaFleur ou un Patrick Kilpatrick - ici très Jason Vorhees - sinon de très affreux messieurs, hein ?!) mais l’amitié c’est beau, on lui adjoindra pour le coup des stéréotypes de classe moyenne : une tronche d'ampoule génie de l'informatique, des prisonniers moins vaches que ceux qui les gardent (Robert Guillaume, Abdul Salaam El Razzac…) et une jolie policière (Cynthia Gibb) qui craque pour un Monsieur Muscle très entreprenant et bien heavy-demment irrésistible alors qu’on se demande bien pourquoi, surtout quand il se la pète à mort en costard gonflé comme un crapaud.

On sent qu’en 1990 on est toujours dans les années 80 juste avec les musiques utilisées : la menace martiale un peu caricaturale sur les bords, mais aussi la musique similaire à celle du Flic de Beverly Hills pleine de claviers épouvantables et de tempos pouêt-pouêt, ne manque plus pour célébrer la victoire que cette sorte de soft rock ultra FM et on a la totale, argh ! La tronche des téléphones et des ordinateurs de l'époque sont également assez drôles, surtout si comme nous on les a connus lors de l’enfance. M’enfin bon, pour revenir à la principale attraction du film, JCVD Himself, on note que cette fois la dose d'arts martiaux est minime, comme pour montrer que la machine à tuer est un homme comme les autres, avec ses failles et ses faiblesses, mais on ne peut (il ne peut ?) s’empêcher de le montrer prendre des coups qui auraient tué deux hommes, et lui s'en prend douze et court comme un lapin. Quel homme ! Un nuage que l’on dirait presque horrifique surplombe tout ça, colorant certaines scènes (les exécutions brutales par exemple, l’extrême noirceur de l’âme de certains, la puissance fantastique du « Marchand de Sable »… mais aussi pas mal d’images). Un Van Damme inhabituel. Enfin Presque.

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