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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : insécurité routière
Scénar : dès sa conception, une voiture provoque des catastrophes, gare à tes doigts mon pote, gare aussi à tes cendres sur le siège, « Elle s'appelle Christine » et a tendance à ne pas trop rigoler. En 1978, vingt ans après, Arnie le pénible gaffeur, prototype du mec qui se fait emmerder par les petites frappes, repère la caisse en train de rouiller dans un jardin et en devient immédiatement obsédé. Son propriétaire, l’étrange George LeBay, le fait un peu flipper et ne lui inspire guère confiance mais pourtant il lui achète la bagnole qui ne tardera pas à semer la zizanie dans la famille qui voit d’un mauvais œil qu’Arnie zappe un peu ses études pour se commettre dans la mécanique. Pourtant, Arnie va s’avérer acharné et doué pour retaper la caisse, à son contact il change soudain d'apparence physique, ne semble plus avoir besoin de lunettes… Et il fréquente même la fille convoitée par son pote Dennis qui l’a toujours protégé des prédateur, un comble ! En parlant de prédateurs, lors d'une altercation avec l'un deux, un des caïds se fait virer, il jure de faire payer Arnie et Dennis. Mais Christine a des ressources insoupçonnées…
Death-y-dément, 1983 est riche en adaptations de Stephen King puisque Dead zone et Cujo sont aussi de la partie. John Carpenter s’attaque à un gros morceau avec Christine 1, l’histoire d’une voiture possédée à la volonté propre. Ce ronflement de moteur en V. O. serait presque beau si on ne devinait pas une certaine menace en filigrane, soulignée de plus par un B. O. très rock’n’roll en plus de la musique si particulière signée Carpenter. Et ce film est un véritable festival de jolies caisses dont un nombre certain finiront en miettes, on imagine la torture visuelle pour les amateurs de vieilles calandres.
L'acteur principal interprétant Arnie (Keith Gordon, vu dans Les Dents de la mer, 2ᵉ partie ou Pulsions de Brian De Palma) est très convaincant, on aperçoit aussi, égales à elles-mêmes, les tronches Robert Prosky (La Forteresse noire, Last Action Hero…) et Harry Dean Stanton (spécialiste du second rôle de télé mais aussi au casting de Luke la main froide, De l'or pour les braves, Pat Garrett et Billy le Kid, Alien ou New York 1997 entre autres) et on a aussi droit à des scènes mythiques (la « reconstruction » de la bagnole est géniale) et à quelques explosions énormes.
L’univers de Christine rappelle de Carrie cet épineux moment du passage à l'âge adulte, l'heure où les pucelages ne demandent qu'à s'envoler, où les jolies filles, pour citer un des très fins protagonistes du film, « à l'air d'une princesse avec le corps d'une pute » inspirent un relatif romantisme typique. L’intervention du surnaturel n’étant bien sûr pas en reste pour coller à l’univers King, malgré quelques libertés prises avec le texte original. Un chouette Carpenter, encore 2 !
Bonus : filmographies du réalisateur et des acteurs principaux.
1 on a déjà parlé du roman, voir Christine de Stephen King (Albin Michel - 1984).
2 on en a plein en stock, agad' https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=john%20carpenter&searchphrase=exact.
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