Chroniques BD
02
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Et voilà, on vire toutes les BD de la baraque pour faire de la place et paf,

v’là que ressort la saga Tintin en format rikiki (qui ne gâche quasiment rien à la lecture). Commençons donc par le commencement avec l’affreux Tintin au pays des Soviets qui, non content de véhiculer une propagande anticommuniste éhontée (attention, ici on AIME les anti-, enfin sauf les anti-anti…), se voit illustré par un dessin que l’on a toujours considéré comme horrible. Il faut un début à tout et comme on a adoré la plupart des suites, il faut bien en passer par là d’un point de vue historique.

Le Tintin alors tout moche et son clebs un peu trop intelligent font le voyage jusqu'à Moscou visiter le « Paradis soviétique » mais le Guépéou en a décidé autrement et tente de le flinguer plus souvent qu’à sont tour. Une fois sur place malgré les multiples embuches, le « vrai » visage de l’URSS apparaît : dictature, pauvreté, propagande… Gags absurdes et humour assez bébête au programme, mais document historique intéressant douze ans après la révolution russe. 

D’abord publié dans Le Petit Vingtième, catholique et proche du fascisme, cette première aventure est encore loin des récits très documentés qui suivront mais est déjà une bande dessinée très tonique pour l’époque avec son mouvement général effréné. Le célèbre reporter reflète parfaitement le personnage typique de l'extrême-droite : invincible au grand cœur qui sait tout piloter et réparer, fort à la baston et doté d'un esprit incisif, vous devriez d'ailleurs lire à ce sujet Le Sec et l’humide de Jonathan Littell), on imagine avec tout ça pourquoi Hergé ne redessinera jamais cet album qu’il considère, sûrement à raison, comme une erreur, mais sera finalement réédité pour contrer les bootlegs.   

 

141 pages en N & B

ISBN : 2203003030

 

© GED Ω - 18-05-2015

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