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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
[Publié à l'origine dans C Le Mag N° 109]
Richard Wagner naît en 1813, perd coup sur coup son père, puis son père adoptif tandis que sa mère ne lui manifeste pas forcément d'amour. Mais plus tard son oncle donne libre cours à son imagination fertile, il écrit mais décide qu'il manque à son œuvre la musique, il la composera alors que la révolution industrielle et le capitalisme transforment la société partout. Wagner prend des cours puis commence à composer, à être joué même. Son tempérament de noceur, toujours à cours de pognon, entraîne les situations rocambolesques; souvent des bas, parfois des hauts. Son opéra Rienzi est un succès mais c'est le Hollandais Volant, né à la fois de ses mésaventures sur les mers en 1839 et d'une légende de marins, qui laisse enfin apparaître le "vrai" Wagner. Tannhaüser, Lohengrin et crac, soudain survient le Ring qui on le notera devient l'occasion de commentaires particulièrement érudits de François Poncet et d'astucieuses interprétations linguistiques des différentes parties de l'œuvre. Mais voici que Wagner, emprisonné au centre d'un triangle féminin, compose Tristan et Isolde ! Il n'est de toute façon question que de cela au fil des pages, la passion qui déchaîne des tempêtes et fait de la vie de Richard Wagner un frêle esquif à la merci d'un destin qu'il distord lui-même. Un punk avant l'heure ? Faites-vous votre propre idée. De la Suisse à l'Italie en passant par Paris et l'Allemagne, Wagner continue à rouler sa bosse, toujours sans une thune ! Jusqu'à la rencontre avec Louis II de Bavière qui le couvre d'or. Wagner devient alors l'homme à abattre à la cour, il fait d'ailleurs un peu tout pour ça semble-t-il, le faste oui, mais dans le même temps accouchement de sa maîtresse (mariée !!) Cosma et naissance de sa fille Isolde !! Ayant encore réussi à se faire lourder, il repart sur les routes et pond les Maîtres chanteurs de Nüremberg. Il finit à Bayreuth et Parzifal est l'épitaphe qu'il dédie à son ami Nietzsche qui sombre dans la maladie puis Wagner meurt à Venise à 69 ans. DIE ENDE.
Un ouvrage également bourré de notes, en particulier au sujet de l'histoire allemande, et qui de plus sont placées idéalement pour un confort optimum de lecture. Pourquoi une police bleue, là, Das ist hier die Frage, ça restera un mystère… Un document captivant pour les fous de musique.
219 pages, 10€
ISBN: 9782212552096
© GED Ω - 22/01 2014
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