Chroniques romans
28
Déc
2009

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

A l’occasion d’un article à propos d’un livre on essaie toujours de résumer un tant soit peu l’histoire.

Mais quand un roman, à l’instar de cette Nuit de l’oracle, en contient plus d’une dizaine, c’est peine perdue et finalement pas essentiel. Le procédé de narration polyphonique est ici poussé à son maximum : Le héros, Sidney Orr, au hasard un écrivain new-yorkais, rencontre des personnages qui lui racontent des histoires qui s’incluent à merveille dans le texte principal et qui appellent tour à tour d’autres personnages, d’autres lieux, le tout explicité par un Austerqui multiplie longues notes et clins d’oeil à tiroirs... Sid écrit lui-même un livre que le narrateur présente, toutes ces lignes s’imbriquent pour donner au lecteur l’impression quasi-évidente d’être au beau milieu d’une toile dont l’auteur aurait conçu l’architecture tordue et inévitable, jusqu’au dernier soubresaut du récit, l’impression d’avoir été joué est flagrante. Un travail incroyable de la part d’un immense auteur. Le livre est ici ramené à sa fonction de tueur d’ennui, ce livre se dévore sans que la pendule n’ait le temps de donner l’heure, notion qui n’existe plus, fixée elle aussi sur une toile tendue, bruit des aiguilles aspiré, seules les pensées, les questions défont le cocon, qui pourra donc s’en sortir ? 

280 pages, 6.50 € 

ISBN : 9782253111238 

© GED Ω - 28/12 2009

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