Expositions / Salons
15
Fév
2017

Nous ne sommes présentement pas en état pour revenir sur la carrière et les œuvres lynchiennes

mais il nous a pourtant paru essentiel de voir ce que tiraient certains artistes du « minimalisme fantastique » et de l’héritage de Mulholland Drive (2001) à La Panacée. Troisième expo de la journée après Bagouet et le Pav’Pop, celle de La Panacée s’annonçait, forcément, la plus étrange. Et même ésotérique. 

 

Par de-là le nom des auteurs et des collections / créations, les yeux ont vu du noir, beaucoup de noir, voire la véritable noirceur même des choses, anus solaire en option, mais aussi des sécrétions jaillissantes, des ouvertures / fermetures vers l’ailleurs, ce qui en émane n'est d'ailleurs pas très rassurant (Talisman VI) le travail en vidéo tient du détricotage vers une multivision vouée à l'échec. Mais au fait, la question se pose à un moment, le monde ne se résumerait-il pas qu'à son auto-coprophagie ? En tout cas, la société patriarcale vue par l’iranienne Tala Madani n’est pas des moins grinçantes.

Les (rares) photos de Retour sur Mulholland Drive ramènent le visiteur vers une relative réalité, Intérims (neuf artistes face au monde du travail, parfois avec humour) ne nous bottera pas tant que ça, pareil pour les Maintenance Art Works. Heureusement, l'ingénieuse Horloge d'une vie de travail de Julien Berthier est une œuvre splendide parmi beaucoup de choses infiniment conceptuelles qui nous perdront en route, peut-être à partir de la vue de ces poissons-éléments-de-l’œuvre motifs à énerver votre fort vert non-serviteur. Et puis, il n'y a pas de honte à avouer ne pas avoir le niveau de compréhension de toutes ces choses. Semper erarre…

Les visage lithographiés (des gueules de bois ?) sont le point final de notre visite après l’observation par un judas des lectures troglodytiques, parfois hystériques, d’un personnage entre les murs rappelant à l’auteur de ces lignes le fascinant Sous-sol de la peur de Craven. TOUT est lié.

Mais death-y-dément, c’est l’inquiétant qui nous fascine le plus dans ces « rêveries » artistiques que nous vous invitons à découvrir, peut-être un jour où il ne pleut pas, l’averse ramenant souvent son lot de bavards agaçants et une ambiance de cantine le jour des frites.

Gratos, jusqu’au 23/04/17

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