Pogo - Regards sur la scène Punk française (1986-1991) - Photos de Roland Cros (L’Échappée / Archives de la Zone Mondiale - 2018)

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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

C’est après avoir effectué différents travaux photographiques sur le sport

que Roland Cros est reçu en 1986 par Marsu, manager de BÉRURIER NOIR. Accepté dans l’entourage de la crème du milieu « rock alternatif » français, le photographe va prendre des tonnes de clichés de cette vague de groupes, parfois au creux du processus créatif, parfois dans le camion de tournée, la plupart du temps sur scène. Il ignore encore que ce travail de cinq ans sera son dernier avant de passer à autre chose devant la sensation d’avoir fait le tour du sujet. En attendant, cette épopée a bouleversé sa vie et sa façon de voir les choses. Plus de trente ans plus tard il propose un véritable document historique : PIGALLE, BÉRURIER NOIR, PARABELLUM, LUDWIG VON 88, WASHINGTON DEAD CATS, LES THUGS et bien d'autres, du très beau monde se bouscule dans le pogo inspirant des belles pages de cette histoire révolue.

De l’Usine à Montreuil en 1986 à l'Olympia de LUDWIG en 1991 en passant par l'Élysée-Montmartre des BÉRU ou encore Montpellier, Montauban, ou Issy-les-Moulineaux (Le Fahrenheit !) revenez donc, comme vous y invite Marsu dans sa préface, « à cette époque antique, où le rock était avant tout un trip, un engagement individuel total, presque une entrée en religion » et prenez-en plein les yeux avec cette collection de superbes photos prises sur le vif pour beaucoup inédites et pas retouchées (« tout ce qui est dans le viseur est montré au regardeur », non mais !).

On trouvera en sus des contributions d’acteurs de la scène alternative (Géraldine de KOCHISE et CARTOUCHE, Violette de TROMATISM et ETHNOPAIRE, Géant Vert de PARABELLUM et KÂRBALA 413, l’illustrateur et fanzineux Gil, l’activiste et illustrateur tapage et Zigor, militant politique emprisonné) qui racontent chacun à leur manière l’essence d’un courant inoubliable. On conseille pour conclure aux gens qui ont connu l’époque de bien regarder ces photos où ils risquent fort de se retrouver tant la frontière entre public et groupes est souvent là inexistante, sur images ou pas.