Chroniques concerts
20
Mar
2012

[Publié à l’origine dans Abus Dangereux N°123] 

 

[Montpellier-Paris, face dans l’orifice, traversée de l’ancienne Lutèce ventre à terre du centre à la porte de la Villette garante de la bonne humeur, un petit côté Sarajevo au quartier, que ne ferions-nous pas pour satisfaire les incessantes demandes de l’organisme : du death-y-b’Hell en quantité suffisante, quelques verres et si possible quelqu’un à qui parler, tiens salut Jan, ça faisait à peine sept-huit ans que je t’avais pas vu, spéciale Ged-y-casse pour la peine.] 

 

Première fois au Glazart pour une superbe affiche qui a par contre oublié son public sur la route, du moins au début car l’italien VARUNNA, chantre d’un néofolk hell-ectrique et mélancolique, livrera son set devant une poignée de personnes. Bon, rappelons qu’il est, genre, 19 heures et des bananes, total nawak. Le malheureux se démène car affublé d’un sale rhume il est obligé de stopper après quelques morceaux la faute à une gorge en feu et un enrouement tenaces. Les compositions touchantes, quand elles ne mordent pas Bologne, et la voix profonde du bonhomme incitent quand même votre courageux non-serviteur à aller découvrir sa discographie au plus vite. 

 

On quitte les contrées grisâtres de la mélancolie pour aborder BAIN WOLFKIND et son indus rockab’ décadent et venimeux, pas de risque de voir les cordes vocales grippées avec une quille de vodka dans la pogne, les poses du bonhomme se veulent lascives, paye aussi tes désopilants moulinets de micro. L’ensemble peut rappeler un SUICIDE joué par les CRAMPS avec la froideur suffisante en sus. La projection des pin-up effeuilleuses en noir et blanc sexysent un show déglingos très plaisant, le public un peu plus conséquent y mettant un peu du sien. 

 

L’ovni DEUTSCH NEPAL prend la suite et encore une fois, l’univers sonore est totalement chamboulé par rapport à l’artiste précédent, DN s’annonce à grands coups de basses audio-destructives et c’est parti pour un long recueil rituel ambiant / indus lancinant mais menaçant. On peut se demander, sans bien sûr remettre en cause l’âge et l’importance des protagonistes de l’affiche, si le Népal Allemand ne ferait pas mieux de clôturer les soirées voire de les ouvrir, les autres groupes étant tous basés sur des rythmes plus conventionnels et moins axés sur l’ambiance pure... 

 

De la chrysalide originelle du BLUTHARSCH il ne reste pas grand chose, le groupe au nom le plus long du moment gratifie un public plutôt fervent d’un show psychédélic rock, adieu le martial froid, bienvenue à la chaleur rock et les noms de demi-dieux préhistoriques qui défilent à l’écoute : BLACK SABBATHNugentIRON BUTTERFLY... Comment ne pas adhérer à une telle débauche sonore, menée souvent par une chanteuse death-y-dément charmante et habitée ? Une fin à la I wanna be your dog puis un rappel marqué par une distribution de roses blanches au public et ce sera l’attaque en piqué des Stukas qui montrera la sortie à un public qui semble convaincu par les diverses prestations. Un peu plus de monde la prochaine fois ne serait pas forcément une mauvaise idée, ceci dit, ça fait plus de place pour ceux qui se bougent le ionf. Ici c’était Paris. 

 

Note pour plus tard : avec trois one-man-bands dans le package, quelle économie sur les tour-bus !!

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