Le vieux fuzzy :
on ne dira jamais à quel point les petits concerts au Mojomatic sont autant de rencontres avec des groupes très souvent barrés voire cintrés dans une ambiance chaleureuse même si parfois, comme ce soir, le public préfère mater la téloche plutôt que de bouger son (énorme) cul vers une salle de concert. On vous retrouvera, comme la première victime de Se7en (tiens je ne résiste pas, c’est là : Se7en de David Fincher (avec Brad Pitt, Morgan Freeman...) 1995) statufiés dans votre graisse ! C’est une prédiction à 99% exacte et certifiée conforme par Paco Rabanne lui-même.
Ici, maintenant, avec les ritals LAST KILLERS c’est du psyché-punk-soul-rock-garage dont il est question et celui-ci rappelle étrangement dans un rêve moite les fossiles MC5, les CRAMPS, les SONICS et les RAMONES au rythme du DEEP PURPLE de Highway star en bœuf avec IRON BUTTERFLY, le grand machaon organistique. Un trio guitare (flamboyante) / batterie (marquée par la Charlie Watts attitude) / clavier (hirsute et cliché pour le plaisir) qui twiste et qui shoute, excessivement efficace en particulier grâce à ce fameux batteur simple mais killer. Un dernier morceau cagoulé avec option sirène et la participation d’une partie du public qui se voit gratifiée, parfois avec perte et fracas, de tambourins et autres maracas, et puis s’en vont vers Perpignan où les Derniers Tueurs (rapport à Django ?) vont jouer le lendemain.
Avec un groupe du cru en première partie il y aurait forcément eu plus de monde dans la salle, dommage donc de passer des affiches surchargées en groupes au concept du groupe unique, un bon moment quand même, spéciale Ged-y-casse au frangin Polo pour le sésame, on oubliera le reste de la soirée, dédié au post-match de foot intellectuel au possible avec écharpes de clubs et fumigènes de carnaval, et des afters que l’on aurait préféré moins crétins. Life is life pas vrai ?
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