Déjà la cinquième édition de This is England !
Shit-burp-ger dans le ventre, L’Orange mécanique de Burgess en poche, c'est de rigueur pour un tel festival où oi! et punk croisent joyeusement de fer, let's go to la Mosson en priant pour ne pas céder à l'immense tentation de toltshocker les usagers de moins en moins discrets et de plus en plus irrespectueux, maudits soient, en fin de compte, les forfaits illimités ! Puis le tram, et les baffes se perdent, encore. Premier arrêt chez Val de Mad Series, la promenade nous procurera la plus magnifique description de nozigues quand un vendeur de clopes à la sauvette nous accoste pour proposer ses bites de babouins séchées, car son pote l’apostrophe en ces termes d’anthologie : « Vazy kestufé ?! Tu vois pas qu'c'est des keufs en civil déguisés en clochards ? ». Y a plus qu'à boire des blancs pour oublier, saluer Tara et Pierre, puis rejoindre Tristan car ça y est, c'est parti, celui qui loupera tout ça = this is un gland.
Les stéphanois de SHOOT THE DOGS ouvrent le bal avec au programme le punk rock comme on l’aime ici, rentre-dedans et entraînant, et en format trio ça fonctionne terriblement, on note une reprise du So what d’ANTI-NOWHERE LEAGUE que nous verrons le lendemain et un répertoire percutant. Tranquillement, d'office, un des meilleurs concerts de la soirée. Joins us ! qu'ils disaient, ben c'est fait !
Tcho sort ses disques pour chaque changement de plateau et disons-le une fois pour toute, ce bonhomme est une sommité en matière de bon goût. Mais voilà déjà les barcelonais de SECRET ARMY qui iront à l'abordage de façon bien plus mélodique, bien que toujours avec ardeur. N’empêche que ça parlera bien moins au barbare qui tape ces lignes que les morceaux plus roots des STD.
Un halo intemporel entoure les compositions de THE OUTCASTS qui communiquent continuellement avec le public, par le biais de leur chanteur / bassiste Greg Cowan façon pince sans rire hilare, ils maintiennent une ambiance bon enfant tout le long même si quelque chose nous dit que le set aurait pu taper un petit peu plus fort d’autant que les têtes d’affiche qui arrivent sont réputées pour les ravages dont ils se rendent systématiquement responsables.
Car on a beau gloser en spécialistes sur les différentes formations qui tournent sous le nom de SHAM 69 et les coups de pute que celles-ci se font au grand bonheur des remueurs de boue, celle qui est là ce soir est a priori la seule légitime puisque les mecs qui quittent le navire ne devraient pas s’exprimer ensuite ou tenter les coups de Trafalgar médiatiques. Trêve de plaisanteries buzzifiantes, on se mange une fois de plus un chouette set de punk rock aux courts brûlots pleins de refrains que l’on reprend à tue-tête, la recette infaillible du groupe depuis des siècles.
Les bébés éprouvettes de Peter n’iront pas par quatre chemins pour achever la soirée, et à chaque fois qu’on les voit se passe toujours la même chose, l’obligation de recompter les osselets du cou, de se faire à ses nouveaux bleus et de boire pinte after pinte pour éclaircir la gorge enrouée. Banned from the pub ? Pas tout-à-fait non ! Putain quelle soirée ! Et ça continue le lendemain ! A suivre ! Ci-dessous quelques vidéos à l'arrache de ce premier soir, choisissez votre siège !
Spéciale Ged-y-casse à Tristan, à Steph / Sound of the e-South mais aussi aux intellectuels du crew Lachattelefeu, somptueux t-shirts à noter sur les torses musclés de Bougli and Co., ainsi qu’un goût exquis pour la chanson populaire. Oï the road again !
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