Spectacles
17
Déc
2012

Le crépitement vinylique qui introduit le spectacle

voit l'entrée silencieuse et désarticulée des quatre danseurs, la musique, mélancolique et aux influences africaines, se voit bientôt affublée d'oripeaux sonores au beat street. Le mélange de ces couleurs sera la trame, parfois en pointillés, de Et des poussières…

Le visage hyper-expressif des protagonistes (une femme et trois hommes), la façon toute particulière de marquer le rythme de la main sur la peau, percussion corporelle, les volutes blanchâtres d'une craie-ation… Et des poussières donc, pas vrai ? 

On se demande si déshabiller Pierre pour habiller Paul n'est pas un subterfuge, si les enchevêtrements virtuoses ne sont pas là pour singer l'étrange ballet naturel des particules, rythmé par un temps entre fugacité et éternité,  et si la danse est là, l'acrobatie droit sortie du cirque (le vrai, le beau) se fraie un chemin sur la longueur et la danseuse-fétu devient pantin voletant au gré des muscles, on imagine l'énergie qu'un tel exercice, immensément physique et pourtant délicat,  requiert. 

Si la fameuse craie ne fait pas éternuer les artistes, il reste les feuilles mortes, celles-ci produisent un doux bruit de vagues, rappellent la joie d'enfant de gambader dans les cours d'écoles quand les platanes faisaient neiger sous nos pas ces grandes feuilles sonores sur la Perspective ou à Langevin-Wallon…

Mathieu-Desseigne

© GED Ω - 17/12 2012

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