Chroniques concerts
21
Jui
2016

Vite, sauter dans le bus à la dernière minute,

descendre en catastrophe à la Mosson, trépigner comme un gland dans un désert total jusqu’à l’arrivée de l’Allemagne à quatre roues, aux mains d’un Riton toujours dans les bons coups, faut juste champignonner sur l’appui pour se pointer à l’heure à la TAF pour cause de match de (rien à) foot. 6 + 6 + 6 heures et des bananes, on est prêts pour…un soda et un apéritif sonique sétois du meilleur aloi.

Car LITTLE GREEN FAIRY est responsable d’un garage rock punky et psyché à la trame souvent mélancolique, ponctué de solos très spéciaux du guitariste-chanteur Rauky qui n'a pourtant qu'un bras pour violenter les cases. On vous garantit pourtant un effet bœuf, d’autant que l’homme est doté d'une voix profonde et habitée rappelant parfois celle d’un hybride de Lou Reed et de Joey Ramone (chouette reprise de I believe in miracles au passage). On va être obligé de se pencher sur les disques d’un groupe qu’on n’avait repéré que de nom. 

RADIO BIRDMAN à Montpellier, c’est un peu revenir à la reprise I believe in miracles, les légendaires rockeurs australiens dans notre club de prédilection, c’est un peu fou quand on y pense, et la populace présente et motivée prouve la rareté d’un tel évènement. Le groupe manifeste son peu d'intérêt pour le jeu à baballe en livrant un set terribeul, célébrant le rock’n’roll à son habitude : sans concessions, à fort volume, dans la bonne humeur et une chaleur infernale, les classiques déferlent et les descendants directs des STOOGES et MC5 peuvent être fiers d’être aussi efficaces à leur âge semi-canonique. Et comme c’est une soirée exceptionnelle, voici venir discrétos Tony Truand affublé, comme Tata Yoyo, d’un grand chapeau (d’une classe internationale) mais aussi Keith Streng, le gratteux chanteur des FLESTONES (tiens, agad' THE FLESHTONES [Usa] + THE SICK ROSE [Ita] + MIKE HEY NO MORE [Fra] à Saint-Jean-de-Védas, Secret Place le 30/04/16) qui finit par aller faire les chœurs sur scène pour un quasi-final mortellissime. La dernière note résonne encore que nous fuyons lâchement les « coups de pieds arrêtés » et les « lucarnes » vers de nouvelles aventures avec une belle bande originale dans la tête. Et on ne parle pas forcément d’acouphènes !

Spéciale Ged—y-casse à la clique habituelle et big up aux grands types de BORDERLINE qui ont encore collé du boulot à Nawakulture, et surtout un sourire à son rédacteur, rock’n’putain de roll ! [Du coup, regarde BORDERLINE [Fra] Ultimate convulsion 10'' (Autoprod) 2016]

La Taf Secret Place



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