Chroniques concerts
03
Fév
2020
punk rock france les sheriff concert

« Ged, tu es encore allé voir LES SHERIFF ?!

Mais pour quoi faire ? C’est plus pareil qu'avant, ils ont vieilli, le tempo a baissé, on les voit partout », etc.

Nous, ce qu'on aime ici, c'est faire mentir les préjugés des puristes même s’ils n'ont néanmoins pas forcément tort sur tout, car à chaque fois qu'on voit les montpelliérains (et on les a vus un paquet de fois depuis les années 1990 1), on s'en rappelle : ils font du bruit, c'est comme si c'était écrit dessus comme le Port-Salut, et 1, 2, 3, 4 pendant une heure et demie, de base-ball à coup de batte, les étoilés franco nous lattent, les feuilles et le pogo, le feu dedans, come on let’s go !

Mais c’est d’abord RAPTUS, tous fringués de rouge, qui déboulent après une grave intro parlée et délivrent une fusion rock version métal / punk / néo typiquement connotée Nineties (on pense à NO ONE, SILMARILS, RATM ou les plus récents - et excellents - ZEPPO). On ne comprend pas toujours les apartés du chanteur mais Tout va très bien madame la banquise, l’homme est entouré de musiciens de grande envergure (wankulay ce bassiste !) et les compositions passent plus tôt bien le barrage de la scène même si c’est loin d’être notre style de prédilection. Ceci dit, c’est toujours cool de voir les copains des groupes suivre et chanter les paroles en se bougeant le cul.

Passons au plat de résistance : c’est bien connu, qui aime bien châtie bien : car on n’a pas forcément reçu ce que nous étions venus chercher au Médiator même si on pourrait le mettre sur le dos du matos : de légers soucis très chiants d'amplis ont forcément eu le tort de causer un son pas forcément topissime, on ajoute ici au passage des lumières parfois très agressives façon strobo. Pour le reste, on a eu la dose de rock’n’roll, c’est sûr, mais la sensation bizarre d’une retenue, d’un rythme un peu pépère, se fait sentir sur la longueur malgré la présence au programme de quasiment tous les tubes (on a chacun nos préférés, nous rêvons ici du Drapeau noir et du Tic-tac à nouveau sur la setlist), ces messieurs ressortent même pour l’occasion des tiroirs un De toutes les couleurs (issu de Le Grand, le maigre, le petit et le gros) inattendu car pas joué depuis des décennies. Olivier est toujours le champion pour galvaniser la foule, et on l’aime d’autant plus, et tant qu’on pourra en témoigner, on lui dira, ainsi qu’aux autres !

On essaiera de bouger le 7 mars sur Alès (Saint-Martin-de-Valgalgues pour être plus précis) pour voir, on a pu noter au passage que Kicking rééditait toute la discographie, à l’instar de celle d’O.T.H., en vinyle, pour contenter ce qui ne peuvent se payer les originaux aujourd’hui hors de prix à cause de la spéculation habituelle des fumiers sans âme.

Galerie de photos : https://www.nawakulture.fr/photos-concerts.    

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