Malgré un trajet autocar tout ce qu’il y a de plus pépère en compagnie du pote Enrique que nous retrouverons plus tard,
sache tout de même, petit scarabée, que tout gersois qui te prendra en covoiturage citera au moins une fois Mathieu Bézian (particulièrement si tu mentionnes JUNKYARD BIRDS), sache ensuite que la course à la roteuse aide chouettement à patienter les trois heures qu'il reste à attendre avant le concert, sache aussi que braver la mort est toujours aussi simple, il suffit de rejoindre la Secret Place à pieds.
Un abri bus à cent mètres de la salle prouve rapidement une certaine utilité, on y écrit un poi!ème mais la (va)Karmeliet fait soudain sa petite histoire : il faut absolument que le bouchon saute et que les aiguilles tournent tordues, il ne manquerait plus qu’être à l'avance dans ce monde de brutes, et puis les nuages d’étourneaux nous survolent comme les bulles valdinguent dans la bouteille susdite, c'est beau les sinusoïdes quand la fête s'en mêle autant que les pinceaux, et puis avant les chœurs guerriers, écoute-moi donc tous ces chants d’oiseaux qui se répondent d'un résineux à l'autre, le verre est sec, la clope brisée, Henri toujours pas là, direction la TAF, incruste à l’ancienne, des copains sont déjà là, les tabourets bienvenus, avance rapide…
Le 2 TONE CLUB de Montbéliard s’empare de la scène (et le groupe n’a pas de mal à le faire avec pas moins de huit membres !!) et lance la soirée au moyen d’un skinhead ska / reggae / rock steady légèrement schizophrène dans le bon sens du terme : si le groupe est très attaché aux racines anglo-jamaïcaines de la chose, il n’hésite toutefois pas à se montrer iconoclaste en osant des passages et des clins d’œil originaux. Les misters de couleur instaurent d’emblée une atmosphère sympathique, le faux calme avant la tempête, et on doit bien avouer avoir passé un moment pas désagréable malgré notre addiction aux méchantes guitares, aux chants rugueux et au tempo façon térébenthine. Ce qui ne va pas tarder à débouler dans les enceintes.
On ne présente plus LION’S LAW, un des plus valeureux hérauts de la (né)oi! française. KOMINTERN SECT et eux reviennent à peine d’une tournée visiblement mortelle aux Iounaïtid Staïts et n’ont pas eu le temps de poser leur sac qu’il fallait déjà repartir up-percuter une France qui avait franchement raison d’avoir peur. Dans une ambiance d’enfer, L’SL prend possession des lieux et surtout d’un public fervent et nombreux qui attendait de pied ferme ce concert plusieurs fois reporté because virus. On est ici en famille sur ou face à la scène, l’osmose est totale, l’esprit bon enfant, Wattie attrape même un fiston dans ses bras pendant le set, un moment attachant sans être cucul, du rock, du vrai, et rien d’autre. Chopez un de leurs disques (Open your eyes est génial par exemple), vous verrez ce à côté de quoi vous êtes passés : le pied absolu.
L’ancêtre révéré KOMINTERN SECT joue heavy-demment le point d’orgue avec son juke-box plein à craquer de classiques des années 1980 tandis qu’une rafale de titres plus récents vient rappeler que la stagnation n’est pas pour autant au programme, les orléanais ne nous font pas le coup du retour en carton-pâte mais bien celui de la reconquête d’un territoire qui a toujours été le sien malgré une longue pause. La oi! à la française et ses refrains mythiques reviennent immédiatement en mémoire quand on aime les années Chaos, leur brutalité que l’on ne devrait pas toujours considérer comme primaire (ces gens savent composer de vraies chansons, ce qui n’était pas le cas de tout le monde parmi le contingent de l’époque) mais aussi la simplicité de ces chœurs qui ne quittent jamais la tronche une fois la touche Play écrasée par l’index tremblant. Un putain de bon moment, une putain de bonne soirée.
Spéciale Ged-y-casse à Henri, Jos, Slam, Fyfy, Rack, Anna et Mike, David, François, Fab, Guillaume, Enrique, Yoann, ajoute ton prénom là avant d’imprimer : ….
Galerie de photos : https://www.nawakulture.fr/photos-concerts
Chaîne de vidéos : https://www.youtube.com/c/GedDudumoshingcamdici
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