
Malgré un samedi extrêmement bruyant dans les murs pour un raison X ou Y,
allons vers Ernest Pignon-Ernest exposé en ce moment à Bédarieux avec au programme des lithographies, des photographies, des gravures et des estampes numériques dont on ne sortira pas indemne.
Pignon-Ernest s'est en effet distingué depuis des décennies par un approche unique de l'art urbain, interpellant sans cesse les passants en rédécouvrant l'essence du lieu au moyen du collage de ses magnifiques images - dessinées ou peintes, sérigraphiées - sur des murs aux vies passées souvent fortes en signification.
La série des linceuls est absolument superbe, Nice-Le Cap également avec le placement hyper judicieux des œuvres, l'évocation forte de l'Apartheid et des ravages du SIDA... Les visages font aussi un effet extraordinaire (notons les Neruda, Artaud, Rimbaud et Certaldo), ainsi que Genet et les prisons, la mise en situation des persos magnifiques de Naples 1988 et Pulcinella, le troublant travail derrière la vitre...
Il sera difficile de parler de l'œuvre sans friser le syndrome de Stendhal, en particulier du volet faisant écho au Caravage, nous tentâmes bien maladroitement quelques photos pour illustrer le propos, on ne vous conseille que la marche vers ce carnet de voyage perpétuel, dont on reparle cet automne puisque l'artiste viendra faire une apparition. Vivement !
Jusqu'au 20 septembre au 19, Avenue Abbé Tarroux à Bédarieux
P. S. : sur le retour un bédaricien en pleine action nous inspira, osons donc un chat-peau l'artiste ?!
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