Chroniques DVD
02
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western républicain

Scénar : le train qui crache sa fumée noire vers le ciel est attendu à Shinbone, ce n’est pas tous les jours que la ville reçoit un sénateur, Ransom Stoddart et sa femme Hallie, venus pour assister à un enterrement, trouvent la ville bien changée, du coup, pendant que son mari répond à une interview à peine descendu du train, l'ancien shérif amène Hallie vers un certain lieu de pèlerinage, la maison où habitait le défunt, Tom Doniphon, dont personne au journal ne semble savoir quoi que ce soit. Le sénateur commence à raconter son histoire quand, bien plus jeune, il arriva en ville avec pour seul bagage tout un tas de livres de droit qui ne lui servirent à rien quand la diligence fut attaquée par des bandits, une chance qu’un nommé Liberty Valance ne l'ait pas tué de sang-froid quand il voulut défendre les passagers. C’est le fameux Doniphon qui le ramasse in extremis. Liberty Valance semble faire sa loi dans le coin et entre Tom et Ransom, et sous les yeux de la belle Hallie, deux conceptions, deux armes s'opposent alors : le revolver ou l'éducation populaire…

« Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende », et pour ce faire, on réunit un incroyable casting pour qui s'intéresse au western américain , toutes les sales, mais aussi les bonnes tronches sont là, jugez du peu : James Stewart, John Wayne (pour au final une assez petite contribution), Lee Marvin (assisté de l'excellentissime croque-mort professionnel Lee Van Cleef !), Woody Strode, Edmond O'Brien, John Carradine, Strother Martin, tous dans des rôles typiques de ceux qu’on leur colle à chaque fois, sans oublier la lumineuse Vera Miles (vue dans La Prisonnière du désert, Le Faux coupable, Psychose, Psychose II et dans des tonnes de séries télévisées américaines), qui joue un peu le filet dans ce match de ping-pong moral que se livrent deux hommes / prétendants aux méthodes diamétralement opposées mais qui partagent au moins un but : que crèvent les hors-les-lois, yeah !! Et Satan sait que Liberty Valance est un salopard qu’un scout même prendrait plaisir à truffer de plombs !

Adapté de la nouvelle de la journaliste Dorothy M. Johnson très versée dans le western, L'Homme qui tua Liberty Valance offre une joli triangle de personnages : deux pistoleros, un gentil et un méchant, tous deux condamnés à disparaître (face à la nouvelle race d’homme typiquement tertiaire) que l’on voit aussi péricliter comme dans le récit Le Loup de mer de Jack London. On se demande aussi si le western lui-même n’assiste pas à sa mort annoncée face peut-être à la lassitude d’un public que la guerre froide fait réfléchir à d’autres choses que l’héroïsme à stetson bien que le film offre déjà sur sa fin un bel exemple de politique-spectacle comme elle a continué à dégénérer depuis : Charybde, Scylla, cloaque, réseaux sociaux, néant total, vide intellectuel… Le personnage de James Stewart, écœuré qu'une simple bagarre puisse coûter la vie à un homme, « vent debout » face à des grands propriétaires employant la racaille pour terroriser les partisans d’un État plus partageur, non de dieu, John Wayne la poucave l’a dénoncé au moins ?!

Bonus : bande-annonce

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