Dent pour dent de Steve Carver (avec Chuck Norris, Christopher Lee...) 1981

Genre : Chuck n’aime pas la drogue

Scénar : sous une pluie battante, deux flics sont en planque à San Francisco où ils doivent rencontrer un indic à propos du trafic d'héroïne toujours plus florissant. L'un des deux flics, Sean Kane, a un mauvais pressentiment, ils tombent en effet dans un piège où son coéquipier perd la vie. Il subit un traumatisme qui n'empêche pas un savon du patron puisque l'opération au long cours des stups est un fiasco. De rage, il démissionne. Mais ne laisse pas tomber l'enquête d’autant que Linda, la veuve qui s'intéressait aussi à la résoudre, est poursuivie et assassinée. Kane commence à soupçonner l'existence d'une taupe au sein de la police même qui renseignerait la triade de Hong kong. Le père de la veuve ayant été son maître d'arts martiaux, les deux décident de contre-attaquer.

Bon, déjà, un film titré Dent pour dent en français et qui s'appelle An eye for an eye (« Œil pour œil ») dans sa version originale en anglais, ça n’est pas banal, sauf heavy-demment s’il on trifouille en territoire nawak…! Ensuite, si Chuck Norris ¹ n’échappe pas à son rôle récurrent de justicier incorruptible et empli d’un courage brutal typiquement américain, c’est sans moustache qu’il se présente devant la caméra d’un énième artisan de la pellicule qui savate, peut-être pour prouver que, contrairement au colosse biblique Samson, lui n’a pas recours à un secret de sa pilosité pour détenir un pouvoir terrible en ses mortelles mains, il s’auto-suffit.

Et pourtant, on a un peu peur au début pour le héros adulé des foules, car après Lee Van Cleef dans La Fureur du juste, Chuck continue de se frotter au gratin du cinéma dit Bis, car on trouve ici sur son chemin rien moins que Richard Roundtree (vedette de la décennie précédente dans le rayon Blaxploitation), l’empereur vampirique Christopher Lee (Dracula pour les fossiles, Scaramanga pour les grands adultes, Saroumane pour les post-ados…) mais aussi Mako (vu dans La Canonnière du Yang-Tsé ou les deux Conan avec Schwartzy…) ou le colossal Professor Toru Tanaka. Une belle galerie pour un film moyen qui réussit quand même à avoir son charme, masochisme aidant.

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