Chroniques DVD
22
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : dancingiallo

Scénar : après la prestation des danseurs, le jury tente de leur cacher que seul trois seront sélectionnés, ce qui pourrait entraîner des jalousies et des tensions. Mais au moment de sortir, une des meilleures danseuses, après avoir été chloroformée, est plantée avec une arme extrêmement fine pour percer le cœur. Le meurtre aurait-il un rapport avec la concurrence que n’a pas manqué de faire naître la rumeur de la sélection ? En tout cas le cours continue quasiment comme si rien n'était, piloté avec un désir d'excellence de la part des entraîneurs mais aussi des danseurs eux-même ; malgré le désespoir du petit ami de la défunte… « On n’a pas le temps de pleurnicher quand on danse » mais d’autres meurtres surviennent, on déterre de vieilles histoires, et la police de continuer à creuser autour de l'entourage de cette troupe décidément suspecte… La professeure commence à voir un assassin en cauchemar, elle décide de se renseigner à son sujet et de comprendre ce qu'il peut bien faire dans son subconscient…

Lucio Fulci revient sur la planète actuelle après deux films légèrement décalés (Conquest et 2072, Les Mercenaires du futur), et se montre on ne peut peu plus terre à terre avec un très tardif…giallo ! Car si l’on flippe légèrement devant un générique absolument horrible de pop cucul (la bande originale est signée Keith Emerson, un accident sans doute ?) et une scène de smurf de plus de trois minutes (c’est ÇA la dancing death !), place ensuite à un entraînement de danse visuellement beaucoup plus agréable, les filles et les garçons ayant forcément été choisis pour leur physique superbe (incroyable, le sport peut parfois donc être beau à voir ? Les chorégraphies de Nadia Chiatti sont vraiment chouettes). Point de Flashdance ceci dit, car si Tonton Lucio aime toujours bien filmer le corps de superbes jeunes filles pour appâter le chaland, il aime aussi les voir assassinées, cette fois par un homme dont personne n’aperçoit jamais le visage puisqu’il est la caméra portant des gants noirs et respirant fort, un comportement typiquement giallo.

Qui dit giallo dit peur et mystère, mais c’est là que ça coince parfois : le scénario est déjà vu et revu (ce qui n’empêchera pas Catcher de le piquer quelque peu tiens), les rebondissements ne sont pas exceptionnels, certains détails sont même lourds (quand tel Jack l'éventreur on prévient les autorités qu’on nargue ensuite, mais aussi cette fin quelque peu bancale…) mais Murder rock est un petit film sympathique qui ne vaudra jamais nombre de succès du passé mais qui a ses (très) bons moments, par exemple celui où Fulci apparaît comme dans nombre de ses films, où quand il excelle à nimber certaines jolies scènes de jeux de volumes, de miroir et de lumière colorée. On est aussi bien contents de croiser beaucoup d'acteurs habitués de nos pages comme Olga Karlatos, Ray Lovelock, Claudio Cassinelli, Cosimo Cinieri (le flic qui passe sa vie à manger des pistaches et à sortir des phrases cyniques) et même Al Cliver ! Il est bien dommage que le doublage soit comme d'habitude insupportable pour cette version française.

Bonus : que dalle, mais la reproduction cartonnée de l’affiche en hologramme 3D incluse est bien jolie.

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

massacra death thrash metal cd france