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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Après le « petit changement » précédent
(voir Tom Waits [Usa] Small change (Elektra / Asylum Recs) 1976 Réédition 1993), Tom Waits s’attaque aux « affaires étrangères » façon piano-bar doux et reposant, la présence à ses côté de Bette Midler se révèle craquante sur I never talk to strangers, ce recueil soft-jazzy, enregistré sans retouche avec un orchestre en quelques sessions à peine, n’en est pas pour autant dépourvu de textes denses et imagés, où la nuit, la musique et les femmes tiennent des rôles prédominants. Et ces saynètes contées par la voix extraordinaire du Maître sonnent toujours aussi juste sur la route de l’errance, la ligne blanche qui file dans la nuit arrive soudain à la rencontre des enseignes qui clignotent maladroitement en grésillant quand une des lettres, fatiguée, a un peu de mal à être au niveau des autres. L’heure où l’on pose le verre un peu fort sur le zinc, renversant par là-même de précieux centilitres sur un comptoir déjà collant. L’heure où c’est la conversation qui fume les cigarettes qui se jettent, en cendres, dans un vide aléatoire, titube-t-il, lui ? L’heure où l’on parle un peu à n’importe qui devant la peur terrible de mourir seul même si normalement I never talk to strangers anyway. L’heure où l’on ne tient plus ses promesses, où quelqu’un d’autre parle avec notre bouche, où l’on ne doit surtout pas s’endormir sur le chemin vers un lit tendrement désiré. Tenir.
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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