Chroniques DVD
17
Déc
2010

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : akcheun parodique


Scénar : que ce soit clair, l’ex-flic Machete « n’envoie pas de texto » mais pour les grands coups’d’latt’ il est toujours prêt. Allergique à la demi-mesure, il peut couper des mains et aussi des têtes, plomber des gens sans problème mais un jour il finit par se faire doubler. On l’engage pour dessouder un type qui s’avère être un sénateur réac’ en mal d’électeurs, McLaughlin et l’affaire est un coup soigneusement monté. Machete réussit toutefois à s’enfuir et, réflexion faite, tous ces gens qui pour diverses raisons lui courent après ne devraient pas, ils sont définitivement tombés sur « le mauvais mexicain » pour jouer à la chasse à l'homme.

Forcément, avec une bande-annonce factice géniale telle que celle livrée avec le dyptique Grindhouse (voir Boulevard de la Mort de Quentin Tarantino et Planète terreur de Robert Rodriguez, les gens ont absolument voulu voir ce fameux film qui n’était pas vraiment censé voir le jour. Rodriguez a alors réuni une équipe d’intellectuels de premier ordre habitués à tourner avec lui (Danny Trejo, une gueule incroyable qui trouve avec ce film un bel hommage à sa carrière d’affreux, Cheech Marin, Tom Savini, la beeelle Jessica Alba...) ou pas (Lindsay Lohan, Don Johnson, Robert de Niro, sans oublier le splendide Steven Seagal, forcément meilleur que dans ses innombrables navets). Il a aussi concocté une bande originale très rock (TITO & TARENTULA, yes le retour !) et livre un pur film explosif et destroy.

Si dans le fond le réalisateur évoque les sous-hommes de passeurs véreux, les chasses aux immigrants et la propagande réac / facho typiquement étatsunienne, on a surtout droit à un festival débile de bastons, de mitraillages et d’explosions, et même qu’avec un balai ou pourquoi pas un rotofil, Machete défonce tout, Chuck Norris peut aller se rhabiller. Et vas-y qu’on balance aussi du gag gore / trash, des giclées de sang énormes et des cascades surréalistes, que les filles sont à forte proportion des bombes sexuelles et les méchants des blasés pince-sans-rire hilarants, même les curés partent en sucette dans cet univers apocalyptique ! Les détails marrants pullulent aussi (le fils de Don Johnson dégueule à chaque effusion de sang comme Jorge dans Zapatistas, on croise évidemment du catcheur de lucha libre et, stupeur, malgré un physique pour le moins particulier, on apprend que Machete ne crache pas sur les choses de la vie…!)

Machete est un film totalement idiot mais terriblement bien réalisé, il est aussi très drôle malgré les appréhensions légitimes que l’on pouvait ressentir devant un tel projet, on est bien curieux de voir la suite qui s’annonce tout aussi bucolique. Boom, takatakatakatak, paf !

Bonus : scènes supplémentaire et réactions du public, l’extase quoi…

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