Chroniques CD
14
Avr
2007

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Notons, dès à présent et pour toujours, que le MAYHEM révéré par quatre-vingt-dix pour cent de gens trop jeunes pour l'avoir connu à la bonne époque, est MORT et putain d'enterré.

Et franchement battons-nous en l'œil même si l'évolution reste un concept sauvagement honni chez beaucoup. Cet album, le quatrième sur un quart de siècle, va déstabiliser encore une fois les groupies du black metal à l'ancienne qui entacha il y a des lustres les premières réalisations made in Norway.

Mais, quelle horrör, va également réussir à sustenter pèle-mêle les amateurs de progressif(s), les fous de doom / drone et autres attachés au math-rock le plus biscornu. En effet les huit compositions atteignent un haut niveau en matière d'alambiqué et, même si ce n'est plus une nouveauté chez des musiciens aussi framés et aventureux, étonnent par la sombre osmose qui les réunit dans un creuset où tous les styles précédemment abordés par MAYHEM brûlent à grands feux, donnant au final une matière particulièrement corrosive pour la (déjà pauvre) réserve neuronale.

Beaucoup plus menaçante que nombre de groupuscules bardés de clous (mais bizarrement pas de couronnes d'épines), l'entité norvégienne n'en finit pas d'attirer dans sa glissante nébuleuse les âmes sombres. Cet album mérite une écoute attentive, juste pour les (!!!) voix du grand Attila Csihar qui est au sommet de son art ici, sans pour une fois faire dans le préjugé simpliste.

Les fans de SUNN O))) et DEATHSPELL OMEGA devraient spécialement apprécier ce tortueux chemin de l'ordre vers le chaos.

[L'édition - 3000 copies ? - avec fourreau metal, boîtier cristal rouge, CD rouge contient l'album en MP3 en une seule piste, cool.]

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