Chroniques CD
22
Nov
2013

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

black sabbath heavy metal cd

[Publié à l’origine sur Dead Fucking Church M’Aaagh # X]

Alors que pendant une paire d'années, il fallut aux nombreux imbéciles peuplant les rédactions des magazines (en particulier estampillés "extrême") jouer la comédie à l'encens pour tous les groupes sur qui jusqu'il y a trois ans encore il faisait toujours bon de cracher, les SCORPIONS, AC/DC, DEEP PURPLE, QUEEN et autres branquignols de la NWOBHM étaient soudain de nouveau à la mode grâce à une énième vague de groupes qui ne faisaient que reprendre pour la millième fois un train qui de toute façon ne s'arrêtera jamais, le metal, au même titre que le punk rock d'ailleurs, se mordant la queue depuis la naissance.

Pourtant, un groupe était systématiquement à l'abri des mitraillages et ce malgré des périodes franchement horribles, BLACK SABBATH. Les périodes Ozzy, Dio sont de tous temps et partout révérées, pas forcément aux mêmes cimes mais quand même. Eh bien aujourd'hui, il est de bon ton, à en croire certains qui voient là un nouveau moyen de se singulariser, de descendre le groupe de Birmingham. Mais en se basant sur des critères qui, soyons clairs et logiques, nous sont (combien sont-ils encore valides ceux qui achetèrent la pierre angulaire du metal à sa sortie en 1970 ?) totalement étrangers !

Parler de l'aura sulfureuse d'un groupe à une époque où on n'est pas né, le comparer avec des groupes plus modernes alors que tout a été fait post-SABBATH, à quoi riment donc ces réflexes de brocanteurs d'opérette ? Arrêtez donc de nous fatiguer, l'album éponyme est indéniablement un des plus importants de l'histoire du rock, tout le monde le sait, point =>. D'ailleurs de celui-ci on retrouve sur 13 la noirceur moisie et rampante. Mais aussi le groove de Volume 4 et même si Ozzy a aujourd'hui autant de souffle qu'un hippopotame à l'agonie, il s'en tire quand même plutôt bien.

Là où le carton est complet, c'est pour le duo guitare / basse des inimitables Iommi / Butler. Le premier a encore trouvé le catalogue de riffs adéquats pour trancher dans le vif, le Geezer, doté d'un son énorme thanks to l'affreux magicien Rick Rubin, colmatant quant à lui les brèches sinusoïdes de l'homme aux morceaux de doigts en moins (bordel s'il les avait tous !). Le "metal de Baskerville" (copyright) brumeux et mélancolique, néanmoins lourd et massif.

La question nietzschéenne au sujet de la mort de Dieu ne devrait intéresser personne, que SABBATH soit de retour avec un album au final fascinant est une préoccupation bien plus légitime. C'est dans ce wagon qui transporte l'auteur de ces lignes vers la capitale que la vérité claire arrive dans le ciboulot : le soleil éclatant n'est pas invictus du tout, le Sabbat Noir emprisonne dans un malicieux cocon sonore (pour exemple le néo-Planet Caravan Zeitgeist…) l'auditeur attentif, 13 est un disque qui refuse la mariage gai entre metal et tralala, ici on parle ténèbres !! Et même si la vie est injuste, pas d'un ex-batteur et de son remplaçant sûrement temporaire.

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