Chroniques vinyles
20
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Peut-être pour s'en persuader (ou s’en souvenir ?) après toutes ces années de débauche

et d'incidents parfois stupides pour attirer l'attention ou montrer son peu d'intérêt pour les convenances, Ozzy Osbourne est de retour avec un album dont le morceau introductif semble résumer le tout : Rock'n'roll rebel, un chouette hard mélodique pour qui supporte la voix si particulière de l’ex-BLACK SABBATH, un groupe alors en pleine quatrième dimension en cette toute fin 1983 avec le line-up le plus étrange de sa carrière pour Born again (ha !) puisqu’il figure Ian Gillan, le chanteur de DEEP PURPLE, et plus le héraut de RAINBOW, parti former le groupe, portant son nom tant qu’à y être, DIO. Et personne ne sait encore que DEEP PURPLE va renaître et RAINBOW disparaître, précipitant pour un temps le Sabbat Noir dans le placard. Diantre quelle histoire !! Comme on dit après quatorze vodka cul-sec, les voyages forment la jeunesse tant que la cruche ne va pas à l’eau échauder le chat perché.

Donc, pour revenir un p’tit peu à not’ démon, la formation ozzienne en 1983 comprend, outre la gargouille chantante, le guitariste prodige Jake E. Lee (débauché en cours d’année suite au décès de Randy Rhoads, c’est ce qui s’appelle être abonné aux guitaristes d’exception !) ainsi que les mercenaires habituels Bob Daisley (bassiste), Tommy Aldridge (batteur) et Don Airey (claviériste) et tous se sont efforcés de concocter un album en majorité heavy à donf, le morceau-titre, Now you see it (Now you don’t), Forever (du speed, argh, encore !!) ou Waiting for darkness font bien leur boulot. On dégueulera toujours autant sur l’insidieuse invasion des claviers - et même des chœurs radiophiles des sirènes velues - chez la plupart des groupes du genre, mais si on fait abstraction (et un bon apéro), ça passe comme un muscadet bien frais (si on a consciencieusement rayé les pistes des guimauve You’re no different et So tired).

Nanti d’une adorable police de caractère, d’une couverture crétine à souhait (de quoi ressentir la Fear of the dark, brrr, Hammer-style !) mais aussi d’une pochette intérieure avec les paroles et d’insert avec back-catalogue, dates de tournée (Lyon, Paris !) et une sélection des albums du moment, ce 33, un pressage hollandais aux couleurs et menu différents de l’américain (Spiders… Dommage pour Slow down toutefois) et pas dans le même ordre que l’anglais, tourne régulièrement sur la platine.

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