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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
On a compris que les hollandais de PESTILENCE ne resteraient pas longtemps les simples chantres d'un metal brutal alors à la mode
mais allaient se diriger vers quelque chose de plus technique, de plus tortueux, de plus pensé 1.
Et voilà que début septembre 1991 sort (après un changement de line-up excluant Martin Van Drunen, en partance pour ASPHYX, du micro et de la basse) cette bombe de death metal progressif enregistrée aux côtés de Scott Burns au Morrisound floridien qui voit death-y-dément défiler la fine chrysanthème de la scène extrême dans ses pièges à son. Aux gros riffs et aux vocaux raclés à un gosier que l’on croirait parfois entendre saigner viennent soudain s’ajouter des interludes truffés de claviers (argh !), de chœurs majestueux, de cloches aux résonances lugubres, de super soli de guitare (et de basse, 'cout’ donc Soulless powered by Tony Choy de CYNIC !).
Et tout ça sans vraiment sonner corrompu comme cela a pu arriver à d’autres. En effet, Patrick Mameli se débrouille très bien au chant, la sauvagerie et les tempos rapides dominent (The Secrecies of horror, Lost souls, Land of tears, Prophetic revelations), le gros heavy est aussi de sortie (Twisted truth, Testimonies…) et on s’amuse parfois à trouver des ressemblances entre certains des traits d’union (parfois un peu too much) et entre autres les bandes originales de cinéma : Darkening sonne typiquement comme un extrait d’un film à la fois horrifique et comique comme un des Contes de la crypte ou Re-Animator, Blood comme une pub de Baygon.
Les fans de binaire ont dû vomir de longues cascades multicolores, les fans de DEATH, ATHEIST ou CYNIC, mais aussi de MORBID ANGEL et SEPULTURA, beaucoup moins. Dommage au passage qu’un musicien aussi doué que Patrick Mameli nous inflige dans le livret son opinion crétine sur les groupes industriels, l’ouverture d’esprit n’est d’évidence qu’en option chez beaucoup.
Très chouette pochette de Dan Seagrave (bravo aussi pour cette « Ancient Mechanical Ball » qui n’est pas sans rappeler les visuels d’un certain CELTIC FROST).
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Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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