Chroniques CD
17
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

heavy metal iron maiden cd

Premier disque d'une nouvelle phase puisque le départ de Bruce Dickinson en 1993 a été un séisme suivi de multiples sorties d'albums live 1 pour laisser les gens se remettre de la nouvelle,

The X Factor voit Blaze Bailey, désormais ex-chanteur de WOLFSBANE qui ne se remettra pas de son départ, s’emparer du micro. Et Satan sait que le choix de cette nouvelle voix, bien moins opératique et haut perchée, est périlleux. Pourtant, même si on découvre un nouveau spectre musical, plus sombre, plus lent et peut-être même plus massif, cet IRON MAIDEN est loin de sonner tout pourri.

Au contraire, The Sign Of The Cross, introduction de onze minutes terribles (il fallait oser) perpétue la tradition d’un heavy metal teinté de rock progressif et si certains titres montrent des limites aux capacités vocales de Blaze (Lord Of The Flies, qui au passage sonne assez WHO, Fortunes Of War, Judgement Of Heaven, The Unbeliever…), d’autres mitraillent impeccablement (le pied au plancher de Man On The Edge signé Bayley / Gers est un régal, Look For The Truth va droit à l’essentiel, The Aftermath est empreint d’une solennité qui force le respect, Blood On The World’s Hand mérite l’adjectif HEAVY, tout comme The Edge Of Darkness et 2 A.M. peut-être un poil plus poussifs…?).

Bien que l'on pleureura toujours l'absence d'un visuel avec la signature mythique de Derek Riggs, on doit dire que les illustrations photographiques de cet album ont franchement de la gueule et ont dû nécessiter un sacré travail de mise en place, on trouve aussi dans le livret bien épais les paroles, des photos et des dessins.

Pas vraiment de quoi désespérer avec un disque qui n’était pas bien parti pour se faire accepter par des fans aux goûts très orthodoxes mais qui révèle de bons côtés (les délires d’un Steve que l’on sent plus libre et plus foufou en particulier), plus nombreux que les mauvais sur tout de même soixante-dix minutes de programme.

Tiens, au passage, c'est marrant de s'apercevoir qu'on achète maintenant un disque sans faire attention à sa provenance : celui-ci vient d'Argentine, joli voyage pour arriver jusqu'à chez nous !

1 voir IRON MAIDEN [Uk] A Real Live One (EMI Recs - 1993), IRON MAIDEN [Uk] A Real Dead One (EMI Recs - 1993) et IRON MAIDEN [Uk] Live At Donington (EMI Recs - 1993).

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