Chroniques DVD
27
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

aventure pirate corsaire italie film dvd

Genre : de capitaine et d’épirate

Scénar : en 1529, Charles Quint est désormais empereur du Saint-Empire romain germanique. Les mercenaires se retrouvent désœuvrés et imposent parfois leur « protection » à des châteaux, se faisant entretenir au passage tout en faisant la loi. Ainsi les soldats du capitaine Alonzo de Carmona, vétérans de l’armée qui a battu François Ier à la bataille de Pavie. Le baron Camerlata et son trésorier déplorent amèrement les dépenses que leur présence occasionne et tombent de haut quand on leur annonce le passage impromptu de l’Infante Catherine d’Autriche, sœur de l’empereur ! Encore de l’or dilapidé, comme si les exigences du cupide Carmona, soi-disant afin de parer à une éventuelle attaque des pirates barbaresques qui pullulent en Méditerranée. Au même moment, un astrologue s’incruste auprès de la belle Angela, fille du baron, tandis qu’un jeune homme tente d’assassiner Carmona sans y parvenir. Et sous la torture il refuse d’avouer pourquoi. De toute façon la garnison va avoir de quoi faire puisque le navire du redoutable Nadir El Krim canonne la ville avec pour projet d’enlever l’Infante et de demander une forte rançon.

Allez, on ne commence pas à râler, ici on ne fait pas la différence entre pirate et corsaire, tant pis, le principal c’est l’aventure, une histoire « presque vraie » du temps où les pirates sarrasins écument la Méditerranée : un capitaine sans scrupule convoite pour son héritage la fille du taulier des lieux qui elle ne l’entend pas de cette oreille, le charmant homme libre comme l’air lui a inspiré à elle aussi le besoin de ficher le camp, à la fois du château (dont on devine certains détails entre carton et ciment) et de sa condition qui la condamne au destin tout tracé. Son père ne pense qu’à sa cassette, ne se fait obéir de personne et du coup tout part à vau-l’eau (par exemple, les soldats n’ont plus de poudre à cause de la canonnade en l'honneur de l’arrivée de la sœur du roi…), les pirates n’auront pas grand chose à faire pour mettre la pétoche à tout ce joli petit monde. D’autres par contre sortent l’huile de coude comme cet homme qui grimpe le long des murs de la forteresse à mains nues (!! Mais n’est-ce pas Jean Marais que l’on voit faire aussi, peut-être dans Le Capitan ?) mais se révèle vite bien plus doué pour l'escalade que pour l’escapade !

Alors bien sûr comme souvent l’histoire est parfois complètement invraisemblable mais donc parfaite pour le divertissement romantique que le public de cinéma populaire aimait aller voir dans les salles obscures jadis, La Belle et le corsaire (un titre moins joli que l’original Il corsaro della mezzaluna) est peut-être un petit film mais sûrement pas un mauvais film du tout, cette coproduction italo-française ne manque ni d'action ni d’humour, la danseuse exotique et les costumes de couleurs vives sont de sortie, ainsi qu’une poignée de futurs artisans dont les noms émoustilleront les amateurs de cinéma bis 1 : on craque bien sû comme toujours face à la troublante Gianna Maria Canale et plus encore Ingeborg Schöner (ah ben c’était écrit dans le nom, ach !), Alberto Farnese joue bien les sagouins, John Derek les héros romantiques à souhait, le solide Mimmo Poli les frère Tuck de service, le patibulaire Paul Muller est aussi de la partie et on a même trouvé de petites places dans l’équipe pour Mario Caiano et Bitto Albertini : encore et toujours, y a du beau monde pour ce chouette film, laissez-vous donc tenter !

Bonus : « Le Pirate, la belle et l’infante » (présentation du film par Christian Lucas, 18’), diaporama, bande-annonce, tout ça emballé dans un chouette digipak

Infos / commande : https://www.artusfilms.com/piraterie/la-belle-et-le-corsaire-383

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